L'histoire :
Bouche Dorée passe voir Corto Maltese en pleine restauration de son nouveau bateau, La Nina de Gibraltar. Elle vient payer ses dettes, avec les intérêts. Pour cela, elle lui propose un travail, très facile et très rentable. Elle lui parle d’un archéologue, Edward Herbert Thompson, qui pille depuis des années le site maya de Chichen Itza. L’idée, c’est de lui racheter sa collection d’objets de Jade afin de les vendre à des millionnaires chinois peu regardants. Pour cela, Corto doit se rendre au Mexique et se faire passer pour un représentant d’un musée européen afin de gagner la confiance de l’archéologue. Il pourra ainsi lui acheter sa collection. Corto accepte cette mission et se rend donc au Mexique sur le site de Chichen Itza. Sur place, il fait la connaissance de l’archéologue tout en se faisant passer pour monsieur Everett Hale du musée de Salisbury. Celui-ci l’invite quelques jours plus tard dans son hacienda en compagnie d’un groupe d’illustres invités. Corto profite de l’occasion pour découvrir le premier avion d’une importante flotte offert par les Etats-Unis dont le pilote n’est autre que Charles Lindbergh…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce cinquième album des nouvelles aventures du célèbre marin Corto Maltese par le duo Rubén Pellejero et Juan Diaz Canales nous entraine en Amérique centrale et plus particulièrement au Mexique durant le soulèvement des cristeros, des révoltés catholiques, contre le gouvernement républicain. Corto Maltese est ici en mission pour Bouche Dorée, chose un peu étonnante pour un homme comme lui, qui ne suit habituellement que ses propres préceptes. Canalès surprend donc en envoyant Corto se faire passer pour un représentant de musée dans le but de séduire un archéologue véreux possesseur d’objets maya en jade. Dans cette affaire, Corto se laisse prendre au piège et doit rendre service aux cristeros, l’union des catholiques mexicains, pour récupérer son bateau et le jade. Ses pérégrinations mexicaines le conduisent au passage à retrouver de vieilles connaissances comme Raspoutine et Banshee. Rien de nouveau sous le soleil mexicain, donc. Au dessin, Ruben Pellejero propose un style bien installé depuis plusieurs albums déjà, ses décors en couleurs sont parfois un peu trop fouillés sur certaines cases, ce qui dénote un peu de l’univers de Corto Maltese. Cette nouvelle aventure en terre mexicaine n’est pas forcément la plus originale de celles aventures imaginées par Canales, sachant que la précédente en terre berlinoise était plutôt réussie.