L'histoire :
Mars 2022 à Sydney, Corto Maltese se trouve au volant d’une voiture quand il est stoppé par un immense embouteillage. Au loin, il aperçoit l’origine du bouchon : des activistes écologistes déterminés. Après l’intervention de la police et l’arrestation des protagonistes, Corto reprend sa route. Il se rend chez Marcus, un vieil ami qu’il n’a pas vu depuis longtemps. L’accueil de Marcus est plutôt froid. Aidé d’une batte, il tente de frapper Corto. Le malentendu passé, Marcus reconnait Corto et lui explique que des types sont après lui d’où sa méfiance. Après quelques minutes de discussion, Marcus plonge une fois encore dans la drogue et s’endort sur le canapé. Corto lui laisse quelques billets puis reprend sa route. A peine est-il reparti avec son auto qu’il se fait arrêter puis braqué par des individus masqués. Il s’agit de deux femmes qui souhaitent seulement lui poser une question. Elles ont besoin de son aide monnayant finance afin de libérer une jeune femme. C’est elle-même qui a demandé à ces deux femmes de chercher Corto Maltese pour lui demander son aide. Elle s’appelle Ai-Ling et s’est faite arrêter lors d’une action de sabotage. Elle se trouve maintenant sur les îles Tuvalu dans une prison et se retrouve assurément menacée de mort…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour la troisième fois, Martin Quenehen et Bastien Vivès collaborent sur les traces d’Hugo Pratt pour présenter une nouvelle aventure de « leur » Corto Maltese. L’idée des deux opus précédent est de présenter un Corto plus moderne évoluant dans les problématiques de notre époque. Cette fois, les auteurs nous entrainent en Océanie, plus exactement à Sydney (Australie). On retrouve Corto en visite chez un vieil ami, Marcus, pilote d’hydravion et accro à la drogue. Ensemble, ils accompagnent deux activistes féministes éco-warriors, Piper et Teana, bien décidées à libérer Ai-Ling, une des leurs, otage sur les îles Tuvalu. Quenehen nous entraine dans un périple plein de dangers et de rebondissements sur fond de changement climatique. Il introduit en effet les incidents civilisationnels liés au dérèglement du climat et les actions que mènent des groupes écolo pour sensibiliser les masses. Corto, comme à son habitude, se laisse entrainer dans cette aventure risquée et incertaine au beau milieu de l’Océanie. Un Corto sur les mers, mais évoluant à bord d'un hydravion. Une originalité appropriée, marquant une fois encore le récit de sa modernité. Vivès propose comme pour l’album précédent un Corto au graphisme sombre et très efficace dans les scènes d’actions. Ce troisième et peut-être dernier opus laisse un goût d'aventures réussies au cœur des îles du jour d'avant.