L'histoire :
A bord d’une petite embarcation, Corto Maltese mène trois hommes vers un yacht en pleine mer. Il approche son bateau et accoste. Marcus, l’un des protagonistes, lui demande de les attendre. Au bout de quelques minutes, Corto entend des coups de feu. Il se demande ce qui se passe et monte à bord. Il remarque alors un cadavre et tombe sur Marcus qui lui demande de retourner sur son bateau. Visiblement, Corto se rend compte que Marcus et ses hommes cherchent quelqu’un. Il retourne sur ses pas vers son bateau, quand il croise dans la cuisine un petit homme caché. Corto lui demande de le suivre illico presto jusqu’à son bateau. L’homme hésite à monter, mais Marcus et ses hommes se rendent compte de ce qui se passe. Ils font feu sur l’homme et Corto. De justesse, ils parviennent à s’enfuir. L’homme demande à Corto le pourquoi de son sauvetage. Corto ne tue pas pour de l’argent. Maintenant, il demande au petit homme pourquoi les pirates en avaient après lui…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série culte d’Hugo Pratt ne cesse d’inspirer de nouveaux auteurs pour tenter de donner une suite aux aventures du marin le plus célèbre de la bande dessinée. Les éditions Casterman ont relancé la série depuis quelques années, avec le scénariste Juan Diaz Canales et le dessinateur Ruben Pellejero... sans vraiment convaincre les puristes. Cette fois, les auteurs Martin Quenehen et Bastien Vivès donnent libre court à une aventure s’inscrivant dans une temporalité complètement différente de la série originelle. Il s’agit donc d’un néo Corto Maltese évoluant au XXIème siècle et au look plus… décontracté. Fini donc la veste de marin et la casquette de commandant, Corto apparait cheveux aux vents et tee shirt blanc. Cela étant, il reste un marin, voire un pirate quand bon lui semble, toujours attiré par une quête au trésor. Cette fois, il se met sur la piste d’un trésor inca. En chemin, il croise une mauvaise troupe d’ultra-nationalistes japonais cachant eux-aussi un secret. Martin Quenehen reprend donc le personnage de Corto pour en faire autre chose. Cet aventurier un poil pirate manie plutôt le pistolet et surtout n’hésite pas à s’en servir. Si le caractère du personnage de Pratt ne se retrouve plus dans cette version, le dessin de Bastien Vivès ne s’en rapproche que moyennement aussi. Son graphisme de bonne facture donne un air de jouvenceaux à son Corto. Il associe un trait presque réaliste, épuré, n’usant de décors que lorsque cela s’avère nécessaire. Cela dit, cette histoire se tient, elle reste de bonne facture et demande aux puristes de faire un effort (surhumain ?) pour accepter la chose. Cette histoire va peut-être trouver un nouveau public et peut-être amener des lecteurs à découvrir l'univers des années 20 de Corto Maltese.