L'histoire :
Octobre 2002, Corto est à Venise en compagnie de son amie et amante Semira. Ils se rendent à une fête sur un yacht. Sur place, ils retrouvent Celo, un bosniaque et ami de Semira. Les voilà en train de surveiller la venue de généraux serbes et de leurs clients, les services de sécurité irakiens. Au même moment, Semira a fort à faire de son côté : elle s’occupe d’un homme qu’elle tue. Corto la rejoint et ensemble, ils vont sur le pont du navire pour se débarrasser du corps. Semira vient de récupérer ce qu’elle est venue chercher : la date et le lieu de la transaction. Elle demande alors à Corto de jeter le cadavre par dessus bord. Il en profite pour donner le change et plonge aussi. Le lendemain, un bateau-taxi vient chercher Corto. Semira l’attend à bord d’un zodiac dans le port Chioggia. Une fois sur place, il trouve un téléphone sur le zodiac. Semira est au bout du fil, elle donne comme information à Corto que la transaction est maintenue entre les irakiens et les serbes. Il s’agit d’un bateau rempli d’armes et de billets. Corto est invité à participer à l’opération…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Martin Quenehen et Bastien Vivès collaborent à nouveau sur les traces d’Hugo Pratt pour présenter une aventure de « leur » Corto Maltese. Dans le précédent tome, on avait en effet pu découvrir un néo Corto Maltese évoluant au XXIème siècle et au look plus… décontracté. On retrouve ici ce néo-Corto dans la Sérénissime (Venise) en charmante compagnie, celle de son amie et amante Semira. Ensemble, ils vont s’associer dans une aventure de piraterie dont l'aboutissement se trouve être un bon paquet de dollars. Martin Quenehen construit l’intrigue linéaire, au fil des pages. On suit Corto évoluer au gré des rebondissements, traîtrises et autres carambolages. Il se frotte aux bosniaques puis échappe à la mort. Après moult péripéties et tragédies, la vengeance le guide jusqu’en Turquie, puis à Babylone sur les traces d’un trésor dont il n’a que faire. Bastien Vivès propose quant à lui un Corto moderne au graphisme sombre, fluide et dynamique. Les décors sont plus travaillés, plus efficaces, l’atmosphère est réussie. On suit un Corto encré dans un réalisme plus dur, une descente aux enfers qui, malgré tout, recèle une part de magie.