L'histoire :
1965. Alors que Lyndon Johnson envoie ses troupes au Vietnam, une curieuse affaire s’est produite à Agra, la ville du Taj Mahal. En effet, une femme a accompli le sati (sacrifice rituel des veuves sur le bûcher funéraire de leur époux). Il s’agit de Mrs Emily Lowther, la veuve de Mr Lowther. Kenneth Lowther vivait en Inde depuis de nombreuses années où il avait fondé une école pour les plus démunis. Jarawal, le fils du Maharadjah de Khalapour, vient rendre visite à Émy. Il croise Kamala qui donne la classe au pied d’un arbre. Jarawal et Émy s’aimait mais le fait qu’ils soient d’horizons différents a empêché leur amour d’exister au grand jour. Jarawal est juste venu lui dire au revoir.
Cambridge. Kamala félicite son fiancé Jay qui vient d’obtenir son diplôme. Il lui évoque la possibilité d’accompagner Michael et Beth à Katmandou. Kamala préférerait aller visiter Darjeeling. Son père Kenneth lui avait rapporté un carnet de voyages qu’elle aimerait illustrer d’aquarelles. Il lui disait qu’il n’y avait rien à Darjeeling et pourtant il en était revenu changé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le couple Charles n’a pas son pareil pour évoquer l’Inde et ses merveilles. Ils en parlent avec une verve telle, qu’on a l’impression qu’ils y ont habité pendant des lustres. Et pourtant… Un simple voyage de trois semaines leur a suffi pour s’imprégner de l’atmosphère. Pour la retranscrire, leurs talents narratifs et graphiques ont fait le reste. Dans À l’ombre des bougainvillées, la quête de Kamala prend tout son sens. La mort du père la pousse à en savoir plus sur cet homme secret. Direction Darjeeling, avec une étape par Katmandou. L’amour et la spiritualité ne font qu’un dans une ambiance évanescente pleine de nostalgie. Même si la narration est volontairement nébuleuse, ce qui marque ici, c’est la qualité du travail de Jean-François Charles qui épouse merveilleusement le scénario. Il y a de la délicatesse et de la volupté dans son dessin et ses couleurs. L’épilogue Il n’y a rien à Darjeeling est fortement attendu, car il livrera toutes les clés de l’intrigue…