L'histoire :
1919, Luce vit désormais chez sa grand-mère, à proximité de sa meilleure amie Clarisse. A ce jour, elle ne sait pas ce que sont devenus ses 4 camarades d’infortune, les Lulus. Alors qu’elle est dans une pâture à écrire son journal intime, sa grand-mère l’appelle. Ses parents sont de retour avec une énorme surprise : un petit frère qui se prénomme Rémi. Luce court annoncer la bonne nouvelle à son amie. Les 2 adolescentes en profitent pour parler et Clarisse demande à Luce si elle a fréquenté des garçons durant la guerre. Gênée, Luce lui répond qu’elle en a côtoyé 4. De retour chez sa grand-mère, elle passe la soirée avec sa famille et ils se racontent ce qu’ils ont vécu durant leur longue séparation. Les parents de Luce sont impressionnés par le récit de ses aventures.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La guerre des Lulus s’est imposée comme une série incontournable de la BD jeunesse. Au point que le cinéma s’y est intéressé : en janvier 2023, sortira sur la toile une adaptation réalisée par Yann Samuell (la Guerre des boutons). Dans ce 8ème volume, Luce est la principale protagoniste. Avec la guerre, l’adolescente a perdu l’insouciance des filles de son âge et ne semble pas avoir les mêmes préoccupations que son amie Clarisse. Luigi et Lucien vont retrouver leur amie belge et croiser le chemin d’une veille connaissance. Le scénariste Régis Hautière nous a concocté une nouvelle aventure pleine de rebondissements et de surprises. Ces gamins très attachants, que la guerre a rapprochés comme des frères et sœurs, vont tout mettre en œuvre pour être à nouveau rassemblés. L’histoire de cette amitié indéfectible profondément touchante est une leçon d’humanisme. Hautière sait installer avec beaucoup de justesse une forme de tension dramatique dans chacun des albums des Lulus, sans oublier quelques pointes d’humour. Ce 8ème album s’achève sur un cliffhanger insoutenable et prometteur. Hardoc a su faire grandir les personnages au fil des albums avec son dessin séduisant et tout en finesse. Son trait d’une grande rigueur est d’une belle fluidité. Le dessinateur ne ménage pas sa peine pour nous proposer de sublimes décors et des costumes d’époque qui nous immergent pleinement après la première guerre mondiale. A souligner également le beau travail de David Périmony aux couleurs.
