L'histoire :
Guy Lefranc participe à un show aérien en Amérique du sud. Tandis qu’il s’illustre à bord d’un Messerschmidt de la dernière guerre, son avion est victime d’un problème moteur au beau milieu de la cordillère des Andes. Il parvient à poser l’engin sur un haut plateau et à sauter en parachute avant que l’avion ne s’écrase finalement en bas d’un précipice. Considéré comme mort pour les médias du monde entier, Lefranc est recueilli et soigné par des indiens, les Sarawaks. Il est intégré de force dans la tribu qui voit en lui un allié providentiel. Régulièrement, les jeunes femmes sont enlevées en hélicoptère par une secte, El Paradisio, pour la confection de contrefaçons de jeans.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jacques Martin est sans doute le dernier représentant de l’école de Bruxelles. Collaborateur d’Hergé pendant 19 ans (rien que ça !), il est également le papa d’Alix, Lefranc, Jhen... Il est donc difficile de lui reprocher ce classicisme qui a fait l’âge d’or de la BD et dont les tonalités sonnent si ringarde aujourd’hui. « Diable, Fichtre, Tonnerre » Lefranc ose t-il blasphémer en 2002... Christophe Simon a repris le flambeau du dessin en respectant de son mieux l’univers de la série culte. Mais le rythme général s'époumone. Hommage à Mermoz, dénonciation des mécanismes sectaires, esclavagisme moderne, contrefaçons commerciales, déforestation amazonienne, démesures médiatiques... Jacques Martin a beaucoup trop de chose à dire pour que le lecteur suive. Un fourre tout enseigné sans rythme par un héros mythique.