L'histoire :
La star Margaret Morrison, au sommet de sa gloire, cherche à mettre un terme à sa carrière mais aussi à sa célébrité. Et, chose pratique, elle a une doublure, qui peut la remplacer en cabarets et sorties diverses. Le journaliste Bob Garcia va chercher à rencontrer la belle rousse. A Los Angeles, les problèmes commencent pour lui, car il est suivi et menacé. Il appelle à l'aide son ami et collègue Guy Lefranc, qui se rend dans la capitale du cinéma, mais se retrouve au milieu d'un guêpier, menacé lui aussi, en essayant d'y voir plus clair. La doublure est enlevée et doit mourir pour que l’autre, sous un faux nom, puisse disparaître. Comment Lefranc va-t-il débrouiller cette histoire ? La doublure va-t-elle échapper à ses ravisseurs ? Margaret arrivera-t-elle à ses fins ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 34ème épisode de Lefranc se compose de peu d'action et de beaucoup de dialogues, relativement vraisemblables mais sages. Heureusement, il propose aussi de belles images américaines des années 1950. Des lumières étincelantes, de grandes voitures, des décors qui n'existent presque plus, délivrent des images séduisantes. C'est le plus grand apport de cet album. Le dessinateur Christophe Alvès maîtrise tout cela, avec un style toujours très élégant et proche de Jacques Martin, ce qui rend la lecture très agréable. Pour ce dernier Lefranc de François Corteggiani, qui sort tout juste un an après son décès, on est loin des albums d’aventures ou d’action que le duo avait auparavant produit : Lune rouge ou le jacobsien et uchronique Mission Antarctique, par exemple. Pas d'Axel Borg, pas de fasciste sanguinaire ou de truand mégalomane, mais un petit complot. Rendez-nous Axel Borg, injustement retenu ! Ceci dit, ne boudons pas notre plaisir, car un Lefranc avec une telle équipe (tout comme l’autre, d'ailleurs) est en de bonnes mains. Un Lefranc, même mineur, est souvent bien fait et reste un plaisir, un peu nostalgique, qui ne se refuse pas. Corteggiani signait là son dernier scénario pour Lefranc, et l’album lui rend hommage en pages finales, bien réalisées et émouvantes. Le dossier spécial propose des crayonnés d’Alvès, des photos et des extraits de scénarios dessinés.