L'histoire :
Juillet 1936. La guerre civile espagnole vient d'éclater. Les républicains et les phalangistes commandés par le Général Franco s'affrontent dans des combats extrêmement meurtriers. Boro mobilise ses collaborateurs de l'Agence Alpha Presse pour couvrir l'évènement. Après avoir cherché en vain un moyen de transport pour se rendre sur place, c'est finalement un avion du ministère de l'air avec Boro aux commandes qui sera retenu. Au même moment, Maryka Vremler, cousine bien-aimée de Boro, arrive par bateau des USA au port de Malaga pour se rendre à Séville et assister à l'ouverture des Olympiades du sport et de la culture. Malheureusement, dès le lendemain, des combats violents éclatent et oblige la jeune femme à fuir en hâte avec son fils et sa nourrice. A Paris, l'édition du matin semble montrer que Boro n'a pas tenu sa promesse aux deux truands qui avaient enlevé Liselotte et qui l'avaient libérée en échange du silence du photographe. L'ordre de la Cagoule décide alors de se venger en réenlevant Liselotte afin de tendre un piège à Boro...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce troisième et dernier tome du deuxième cycle de Boro (adapté du roman de Dan Franck et Jean Vautrin), c'est l'occasion d'en terminer avec un certain nombre d'éléments mis en place dans les précédents tomes. Mais aussi d'en ouvrir quelques autres, qui pourraient bien donner lieu à un troisième cycle. La guerre civile espagnole est un terrain idéal pour faire évoluer le gentleman boiteux séducteur nommé Boro. Il est certes intéressant de découvrir cette période mouvementée de l'histoire européenne et il est tout à fait logique qu'un photographe comme Boro s'y investisse. Néanmoins, l'épisode sent quand même le remplissage par rapport à l'intrigue initiale où il ne se passe finalement pas grand-chose. Dan Franck utilise un procédé narratif qui semble un peu artificiel : il ressort la cousine dont Boro est amoureux (avec un fils de père inconnu...) afin d'exporter en Espagne d'autres éléments de narration. Il évite ainsi les simples prises de vue des évènements. Très à l'aise au dessin, Marc Veber n'a aucune difficulté à retranscrire le climat d'horreur et la peur qui régnaient à l'époque. Le jeune auteur confirme sa spécialisation dans l'ambiance de l'entre-deux-guerres.