L'histoire :
William Beaujean est désireux de trouver un précepteur qui puisse suivre sa fille Charlotte, tant pour lui donner des cours de pianos que pour l’accompagner dans l’enseignement des mathématiques. Au cours d’une soirée dans un bar, Léon tombe sur un vieil ami, Henri, qu’il n’a pas vu depuis huit ans. Il travaille depuis peu comme pianiste dans un bar. Lors de leur conversation, Henri demande à Léon s’il n’a pas un boulot à lui proposer. Or justement, son patron William Beaujean cherche un précepteur et Henri pourrait avoir le profil idoine : il était professeur de lettres et de musique en France… Le lendemain, Henri se rend dans la demeure de Monsieur Beaujean et décroche le job. Mais les jours suivants, de vieilles connaissances d’Henri viennent lui rendre visite à la villa de Beaujean. Léon aimerait en savoir plus, mais Henri fait celui qui ne comprend pas et élude ces évènements. Charlotte mène sa petite enquête et tombe sur une carte de l’hôtel Majestic. Elle s’y rend et voit Henri, saoulé de force par les deux mêmes hommes qui étaient venus à la villa, la veille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce nouvel épisode baptisé Le rocher aux hirondelles, l’aventure au sens IndianaJonesien du terme est reléguée au second plan au profit d’une aventure en mode course-poursuite. Les retrouvailles entre Léon et Henri, un ami de 20 ans (8 ans exactement) sont le point de départ. Cet homme au passé mouvementé emmène Charlotte et Léon dans de drôles de péripéties, le père de Charlotte étant laissé au second plan. Rudi Miel évoque dans cet album un mets apprécié des chinois : les nids d’hirondelle. Pour les capturer, les chasseurs (de nids d’hirondelles) grimpent sur un échafaudage de bambou et décrochent les nids à l’aide d’un rada. Cette chasse est écologique puisqu’ils décrochent les nids avant la ponte, l’hirondelle pouvant par la suite reconstruire un nouveau nid. Il retrouve ici André Taymans et son dessin ligne claire très soigné, avec lequel il a découvert l’architecture et les paysages du Laos, des lieux qui n’ont pas bougé depuis la période coloniale française. Lors de la réalisation de l'album, les deux amis ont découvert un pays fermé au tourisme, qui vivait ses dernières heures de communisme effréné. Taymans trouve avec Les aventures de Charlotte son terrain d’expression favori, mêlant aventure et Asie du Sud-Est. Chaque année, il ne manque pas une occasion, d’ailleurs, de partir à la découverte de cette partie du monde, captivante sur bien des aspects.
