L'histoire :
Le 10 juillet 1993, Fred Bernard, 23 ans, fait une chute de 12 mètres du haut d’une falaise. Avec deux vertèbres cassées et deux tassées, c’est un miraculé pour les médecins. A son chevet, on lui envoie un psychologue pour s’assurer qu’il ne développe pas un syndrome du survivant. On lui adresse également un prêtre pour constater qu’il ne risque pas de devenir mystique. Il reste plusieurs semaines alité. Ce temps précieux lui permet de songer au sens de l’existence. Fred souffre. Sans morphine, il deviendrait fou. Des souvenirs enfouis remontent à la surface… Alitement, immobilité, solitude et morphine ne font pas bon ménage mais forment un drôle de mélange introspectif. Il a vu des choses intéressantes et celles de la vie différemment.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fred Bernard raconte à son fils Melvin son parcours de vie, qu’il met en perspective avec l’histoire de l’humanité : la petite enfance est associée à la préhistoire, l’enfance à l’Antiquité et ainsi de suite, jusqu’à l’époque moderne. Pour chaque nouvelle ère, Fred Bernard redonne quelques grands moments qui ont marqué l’humanité sur la période, avant de recentrer le récit sur sa propre existence. Chaque époque de sa vie est associée à des souvenirs heureux (ou non), qui lui ont permis d’évoluer, de grandir et de se construire. Il fait notamment état de ses études aux beaux-arts, de ses liaisons amoureuses, de son lien particulier avec son père, de sa relation d’amitié avec Nino Ferrer ou encore de la mort brutale de son frère ... Dans cette chronique autobiographique, Fred Bernard cherche à donner du sens à l’existence, à guider son fils face à la grande aventure de la vie, à lui transmettre sa propre expérience. Il se dégage une certaine humanité de cette histoire : c’est à la fois un récit introspectif, sensible et authentique. Ce roman graphique autocentré est verbeux : Fred Bernard surcharge ses pages de texte. Il a une tendance à faire certaines digressions et à vouloir être le plus exhaustif possible, au risque parfois d’avoir des longueurs dans le récit. Malgré ce caractère surchargé en texte, c’est une lecture fluide au style plaisant. Graphiquement le dessin léger se rehausse de couleurs pastel très printanières.