L'histoire :
Lors de leur trajet vers Boulgourville, les épreuves physiques et morales se sont multipliées pour nos aventuriers : perte d’un compagnon (le ménestrel), mais aussi meurtre du vampire hémophile, qui était en réalité tout sauf une menace. Poursuivant leur chemin, ils arrivent enfin à la ville de Chnafon, où deux gardes les empêchent de rentrer. S’ils veulent y pénétrer, ils doivent s’acquitter de la somme de 4 pièces d’or, ce qui fait halluciner le nain, en bon pingre qu’il est. A l’intérieur, notre équipe se sépare afin de se procurer victuailles et matériels pour la route qui les attend. Ainsi, le nain se retrouve tout seul et fait la rencontre d’un jeune garçon nommé Gary Topper qui cherche son ami Bargid. Le nain n’a que faire de cela et l’envoie paître. Mais le jeune garçon lui annonce être apprenti sorcier et sort de sa poche une baguette de bois, que le nain saisit aussitôt et casse en de nombreux morceaux. La magicienne, quant à elle, trouve enfin la boutique d’un marchand qui saura lui dire quels valeurs ont les objets ramassés durant leur quête. Mais ce dernier lui annonce que ceux-ci n’ont strictement aucunes valeurs !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les surprises et les rencontres sont nombreuses sur la route qui mène nos aventuriers à la cité perdue, jugez plutôt : vampire hémophile (qui ressemble fort étrangement au Dracula de Coppola), nouveaux compagnons (ménestrel, paladin…) et nouvelle espèce (hommes-poireaux !). Cette itération est une véritable retranscription d’une histoire que pourrait créer un maître de jeu à ses rôlistes, passage au village et à la taverne, combats aléatoires, etc. C’est avec un certain talent que John Lang arrive à nous conter cette aventure : sa recette mêlant heroïc fantasy et humour fonctionne à ravir depuis 4 tomes déjà. Au détour de ses cases, il multiplie les clins d’œil au manga (Cobra, Bastard), jeux vidéo (God of war, Zelda) mais surtout au cinéma qui l’inspire (Conan le barbare, Predator, Terminator, Retour vers le futur). Les allusions viennent alors renforcer l’image décalée. L’un des grands moments de ce tome est l’enlèvement de notre équipe par les fameux hommes-poireaux, de redoutables guerriers, qui les prennent pour des espions des hommes-navets ! Du grand n’importe quoi, mais c’est ce qu’on apprécie depuis le début ! Cet épisode ravira les fans (il y en a beaucoup) et enchantera ceux qui découvrent l’univers. Il faut également noter qu’une édition limitée du tome est sortie pour Noël (joliment nommée Noëlbeuk) et qui contient un artefact culte : les chaussettes du nain !