L'histoire :
Un ranger, un barbare, un ogre, une magicienne, une elfe, un voleur et un nain se retrouvent devant le Donjon de Naheulbeuk où ils se sont vus confier la mission de récupérer la statuette de Gladeulfeurha. Cette équipée n’est composée que de novices qui n’ont jamais réalisé une seule quête. Après quelques menus préparatifs, tous s’apprêtent à pénétrer à l’intérieur… mais l’elfe croît bien faire en frappant avant d’entrer. Après quelques instants, un premier problème débarque : trois directions sont possibles, gauche, droite ou tout droit. La majorité choisira la droite, au grand dam du nain qui souhaitait aller tout droit. La lumière se fait de plus en plus rare au fil de leur progression, ce qui permet à la magicienne d’utiliser enfin un de ses sorts. Le ranger trouve le sol étrange, mais l’elfe n’en fait qu’à sa tête et continue à avancer. La dalle cède alors et tombe au fond du trou. Le voleur et le ranger la remontent par le biais d’une corde. Le nain veut aussi les aider et marche sur la main de l’elfe pour, dit-il, qu’elle ne retombe pas aussi sec.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le Donjon de Naheulbeuk est une aventure créée à l’origine sur internet au format MP3 (accessible ici) par John Lang, créateur de cet univers loufoque ! Celui-ci propose une véritable épopée héroïc-fantasy, qui ne se prend vraiment pas au sérieux. L’approche rend en effet plus ou moins hommage aux jeux de rôle et de plateau, tels que Donjons et Dragons. Les personnages ont un niveau, 1 de surcroit, et les termes typiques du genre sont légions. Comme par exemple la « table de rencontre » ou « les compétences ». L’ambiance est bien éloignée d’un Seigneur des Anneaux et se rapprocherait plutôt d’un Donjon (de Sfar et Trondheim). Les personnages sont très drôles, l’elfe est troublante de bêtises. Les allusions aux références du genre sont nombreuses et souvent très amusantes (le barbare vénère Crom, le Dieu de Conan le barbare). Les rebondissements sont bien trouvés et le passage à la boutique du donjon rappellera de grands souvenirs aux rôlistes ! Le scénario est d’autant plus sympathique que les dessins de Marion Poinsot (découverte sur la série Dread Mc Farlane) vont de pair. L'apparence des personnages est tout sauf réaliste et donne à elle seule un aspect comique bienvenu. Ce premier tome saura vous divertir par ses nombreuses qualités.