L'histoire :
Jacob Kandahar vient de vivre 50 ans à Versailles au XVIIIe siècle, dont 17 ans à l’asile Saint Luc : il se prétendait être venu du futur et était considéré comme fou. Grâce au célèbre Leonhard Euler – probablement issu d’un monde parallèle – il a pu s’en échapper. Comprenant tout à coup que le grand canal des jardins de Versailles est la porte qu’il le conduira à la prochaine étape de ses épreuves pour sauver le monde, il s’y précipite pour y trouver le fameux rayon venu de l’espace, qui le transporte immédiatement. Il se retrouve instantanément dans le désert. Mais lequel ? A quelle époque ? Il entame une longue errance sous un soleil torride. N’y pouvant plus, il s’écroule au bout de quelques heures. Entrouvrant les yeux dans un semi-étourdissement, il découvre le visage d’un étrange shaman, puis s’évanouit de nouveau. Il se réveille finalement dans une sorte de yourte. Une jeune et belle femme dotée d’un étrange langage lui prépare une collation et l’emmène au milieu du village. Toute une tribu l’y attend. Les tambours se mettent à parler et cet étrange peuple se lance dans une danse frénétique autour de Kandahar. Bientôt le ciel s’assombrit. Puis la pluie commence. C’est à cet instant que commence sa transformation…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome du nouveau cycle, Les lois du hasard, avait été un tantinet pompeux et digressif au possible. Ce nouvel opus, et avant-dernier de la série, revient dans le vif du sujet et se recentre sur les épreuves subies par Jacob pour sauver l’humanité (eh oui, rien que ça). L’heure est donc enfin aux révélations, en 2 tomes (au lieu des… 9 initialement prévus !). On ne s’étonnera pas que le scénariste Laurent-Frédéric Bollée fasse un minimum durer son plaisir, un biais qui se traduit par un certain nombre de longueurs, parfois sans intérêt. Ainsi, le combat que doit relever le héros dans cet épisode est décevant. On y apprend néanmoins beaucoup de choses, tout en regrettant une approche classique de ces révélations, comme on raconte une histoire aux petits enfants. L’intrigue parallèle qui se déroule dans le vrai monde est nettement plus intéressante. Tout cela prépare subtilement la fin qui devrait combler le lecteur impatient, pressé d’en savoir plus. Nouveau monde, nouvel espace de liberté. Philippe Aymond, quitte une atmosphère européenne continentale, pour un espace désertique et pur, digne du grand combat qui s’annonce. Les planches sont vraiment réussies et transportent littéralement le lecteur. On notera une intervention spéciale de Léo, Mathieu Bonhomme et Juanjo Guardido, invités sur l’album.