L'histoire :
Dans un parc à New York, John Blacksad assiste avec Weekly à une pièce de théâtre. Il est plongé dans ses réflexions lorsque, soudain, une voix retentit : « la représentation est finie ! ». Le lieutenant de police, accompagné par d’autres policiers, montent sur scène pour faire cesser toute tirade. Selon lui, le spectacle est illégal, il enfreint le règlement municipal, qui interdit toute détérioration de l’espace public. La foule s’insurge contre cette décision. Blacksad interpelle alors le lieutenant. « Manquait plus que lui » maugrée-t-il ! Il entame alors les négociations pour que le spectacle continue. La Directrice de la troupe, Iris Allen, affirme qu’il ne reste que le dernier acte et qu’ensuite, elle l’accompagnera au commissariat. Blacksad en profite pour lui glisser sa carte de visite, au cas où il lui faudrait un coup de main, un jour. Le spectacle se poursuit donc, sans incident. Une belle représentation. La foule applaudit avec effervescence. A la fin, Weekly apporte son aide dans les coulisses pour tout ranger. Il y rencontre Rachel Zucco. Elle écrit, elle aussi, pour des journaux alternatifs. Après un bref échange, il lui propose de l’accompagner à la Rédaction du What’s news afin d’y déposer un CV. John Blacksad rentre chez lui, lorsqu’il aperçoit trois voyous en train d’agresser quelqu’un. Une fois encore, ses poings ne resteront pas intacts. L’homme qu’il vient de sauver lui tend la carte qu’il avait donné à Iris Allen. Elle est l’une de ses amies. Il se présente : Kenneth Clarke, président du syndicat des travailleurs du métro. Il a besoin de son aide. Ils évoquent alors Solomon et ses projets de réforme urbanistique. Il se sent menacé. La mafia des belettes est à ses trousses. Elle a envoyé un tueur à gages, Logan, pour le liquider. Il aimerait que Blacksad le repère avant qu’il ne soit trop tard…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le plus célèbre « professionnel du drame » de New York revient dans une nouvelle aventure palpitante, en deux tomes. Un souffle nouveau s’en dégage. Diaz Canales propose, comme souvent, un scénario soigné et précis, qui prend le temps de poser les personnages et l'histoire. Il reprend les personnages de Solomon et ses sbires : corruption, trahison, chantage, sur fond de capitalisme. Il montre alors l’opposition avec le monde d’en-dessous, le « terrier », dans les entrailles de la ville. Ainsi, il insiste sur les ouvriers opprimés au fond du métro, avec le syndicat de Kenneth Clarke et toutes les déconvenues qu’ils subissent. Il amène de nouveaux personnages. Il apporte aussi une légèreté de courte durée avec Iris Allen et son théâtre. Quant à Weekly, il sera face à de nouveaux défis professionnels, pour le moins risqués. Puis les pensées profondes de John Blacksad se poursuivent sur ce qui l’entoure et le caractérise. Le sens de la répartie est lui, intact. Quant aux traits de Juanjo Guarnido, ils sont toujours aussi expressifs, le mouvement est constant et le jeu de couleurs directes, admirable. Même les fleurs paraissent vivantes ! Le tome est moins dense que les précédents, malgré un découpage rythmé, mais il laisse davantage la place aux personnages, à leurs évolutions et questionnements. Attendons néanmoins la suite de ce tome 6 pour se forger un avis global sur l'histoire. Attention ¡ Todo cae !