L'histoire :
Sur le chantier de construction du futur théâtre Iris Allen, les ouvriers font une découverte macabre. Ils déterrent les ossements d’un homme. Au même moment, au commissariat de police, Weekly se retrouve accusé à tort par une fausse témoin de l’assassinat d’Iris Allen. Le commissaire demande à son lieutenant de mener une enquête discrète sur cette affaire, car il semble que le vrai coupable, un certain Shelby, un goéland à la solde de Solomone, d’après Weekly, court toujours. Solomon, de son côté, observe avec admiration son chantier colossal, le futur pont suspendu de la ville, en compagnie de son architecte. Blacksad, lui, cherche à mettre la main sur Rachel, la seule capable de donner un alibi à Weekly. Il se rend à l’école de danse d’Iris afin de demander à Alma si elle a le moyen de la trouver. Blacksad pousse ses recherches jusque chez Iris, lieu du crime, à la recherche d’un indice qui aurait échappé aux enquêteurs. Sur place, il commence ses investigations, quand le lieutenant fait son apparition. Alors qu’ils ont une petite altercation, John tombe sur le sol et découvre une plume sous un meuble. Il semble que les enquêteurs n’aient pas poussé les recherches à fond. Cette plume de goéland le confirme. Le lieutenant la récupère pour l’enquête, tandis que John poursuit ses recherches de son côté…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Enfin le dénouement d'une affaire complexe dans cette seconde et dernière partie d’un récit bâtit par Juan Dias Canales sur deux tomes. Son félin de détective, John Blacksad, a fort à faire, car le coupable au cœur des affaires de meurtres, un maître bâtisseur à l’égo surdimensionné, est puissant. De plus, cet ennemi touche au plus près les intérêts de John, car ce sont ses amis proches qui sont touchés. Ainsi, Weekly se trouve piégé, accusé à tort d’un meurtre qu'il n'a pas commis. Sa disculpation permettra peut-être de mettre la main sur le mystérieux homme de main et assassin, un volatile très volatile. Ce goéland parvient toujours à s’échapper et lui-même cache un lourd secret. Juan Dias Canales construit un scénario alambiqué, entremêlé de personnages aux caractères forts et parfois corrompus. L’enquête se complique mais John ne lâche rien. Le dénouement reste surprenant, les masques tombent, mais pas que…On n'en dira pas plus, bien sûr. Au dessin, Juanjo Guarnido propose un graphisme zoomorphique optimal, comme à son habitude. L’atmosphère prégnante, les décors travaillés, les couleurs directes, accompagnent ce récit bien géré qui ne laisse rien au hasard. Le personnage reste fidèle lui-même, Blacksad donne de sa personne, encaisse et nous régale une fois encore.