L'histoire :
Les choses ont beaucoup changé dans le quartier « The line ». L’époque de la prospérité appartient désormais au passé. Le quotidien de ses habitants est aujourd’hui placé sous le signe du chômage et de la délinquance. Deux populations s’y affrontent. D’un coté les « Claws », dont le trait commun est d’être tous noirs. De l’autre, un groupuscule de blancs propose tout simplement de nettoyer les rues des « nègres » et des ivrognes. Dans ce contexte, la disparition de Kayleigh, une petite noire du quartier, ne peut qu’envenimer la situation. Mais, étrangement, aucune plainte n’a été déposée auprès de la police. Même la mère de l’enfant ne s’est pas manifestée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome brillant, Blacksad revient sur scène. Et les auteurs font à nouveau mouche. Ce second tome est largement aussi louable que le précédent. Diaz Canales et Guardino font preuve d’une maîtrise déconcertante dans le domaine du 9e art. Les dialogues sonnent justes. Les commentaires off du policier chat ont le charme des chefs d’œuvre du polar noir. Les personnages possèdent une épaisseur psychologique remarquable. La mise en couleur « à la main » s’adapte parfaitement au ton de l’histoire et le dessin est sûr et élégant. Le parti pris de donner une apparence animale aux acteurs du monde de Blacksad est aussi original que merveilleusement exploité. Le cadrage est varié et habile. Enfin le scénario sort des sentiers battus. Cette série est parfaitement aboutie. Avec le tome précédent, qui était également leur premier album, les auteurs étaient directement arrivés au sommet de leur art. Avec ce second opus, chose plus difficile encore, ils y restent.
