L'histoire :
Le papa de Boule part au boulot. Il fait un bisou à Boule, à sa femme, à Bill, mais il souhaite juste une « bonne balade » à Caroline. Or la tortue est très susceptible et elle le prend mal…
Boule propose à Bill une partie de Badminton. Bill répond « Wouf ! ». Il lui demande s’il souhaite se servir d’un raquette ou de ses oreilles. Bill répond « Wif ! » en désignant ses oreilles. Puis, ne trouvant pas les volants, il le questionne pour savoir si par hasard, ça ne serait pas lui qui les aurait rangés la dernière fois. Bill répond « Wouah Wouah » pour dire non. Et quand il les retrouve, Bill acquiesce d’un « Arf ! ». Enfin, Boule demande à Bill s’il veut engager en premier, et Bill répond « Waf ». Aïe, c’est perdu ! Car en réalité, ils jouaient à « Ni oui ni waf ».
Boule et son copain Pouf joue aux mousquetaires : ils simulent un duel à l’épée. Et quand Boule « tue » Pouf, il avoue qu’il préfère que la victoire soit dans ce sens-là. Car Pouf simule tellement bien le méchant qui meurt, que Bill se rue sur lui pour lui faire du bouche-à-bouche dégoûtant (il a reçu une formation de secourisme…).
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le paysage de la BD franco-belge, Boule et Bill est une institution. Roba, le papa de ces deux super copains, les a fait vivre de 1962 à 1995, avant de s’éteindre en 2006. Mais avant cela, dès 2003, Roba avait passé le flambeau à Laurent Verron, véritable héritier de son style, qui a assuré les dessins de la série durant 8 nouveaux recueils de gags. Depuis le tome 37, c’est Jean Bastide qui officie aux séquences pétillantes du gamin et de son cocker, pour une reprise visuelle toute aussi fidèle. C’est hélas, une fois encore, la seule bonne nouvelle de cet opus : le dessin prolonge génialement la vie des personnages de Roba, en collant incroyablement à sa griffe, en respectant son dynamisme, son ton bon-enfant, son expressivité. C’est du côté des gags en eux-mêmes que ça s’avère plus laborieux… Et ça commence on ne peut plus mal avec un premier gag qu’on a beau retourner dans tous les sens pour essayer de saisir un début de commencement de trait de malice ou d’humour… en vain. Ça continue avec des inspirations contradictoires : p.7, Boule avoue ne rien comprendre aux aboiements de Bill ; p.8, il annonce que son chien lui a traduit les aboiements d’un autre chien. Ainsi, de nombreuses chutes tombent ainsi à plat, parce que convenues, téléphonées, incohérentes, pas drôles, déjà vues, nigaudes ou sans sel. Les boules.