L'histoire :
Alex retrouve son père, Monsieur Maquet, qu’il n’a pas vu depuis 30 ans, quand il a quitté femme et enfant. Entretemps, de l’eau a coulé sous les ponts. Il s’est remarié avec une certaine Paula Mc Kay. Ensemble, ils possédaient une galerie d’art dans le quartier de Chelsea à New York. Mais, le F.B.I. a débarqué à la galerie parce qu’ils vendaient de fausses toiles de maître en vogue, comme Pollock, Rothko, Motherwell ou Kooning. Depuis, il est en fuite. Il vient voir son fils pour qu’il l'aide à rembourser ses clients mécontents de ses entourloupes. Dantès refuse. Son père menace de le faire chanter en révélant publiquement son vrai passé. Quelques jours plus tard, Dantès et son père ont rendez-vous. Dantès lui annonce qu’il ne veut pas céder au chantage. Au même moment, une voiture passe près d’eux et les mitraillent. Ils parviennent à éviter les balles. D’après Maquet, ce sont des chinois qui ont acheté des toiles et qui cherchent à se venger de leur arnaqueur. Désormais impliqué, Dantès décide de filer un coup de main son père. À Étretat, il passe le week-end avec sa femme Sarah, qui lui annonce qu’elle est enceinte…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, Dantès est devenu le chevalier blanc de la BD, prêt à tout pour combattre les irrégularités de notre société. Après la finance et l’environnement, c’est le marché de la contrefaçon, a fortiori celui de l’art contemporain, qui est sa cible bien malgré lui. En effet, cette nouvelle aventure lui tombe dessus inopinément. Dans ce nouveau cycle qui le met à l’épreuve, Dantès renoue avec son passé. Son père, qui l’avait abandonné à la naissance de sa sœur handicapée, refait surface. Comme un symbole, Dantès apprend qu’il va être père. Ces deux intrigues, l’une émotionnelle, l’autre rationnelle, se superposent, s’entrecroisent et finissent par s’assembler. Une nouvelle fois, les deux scénaristes Pierre Boisserie et Philippe Guillaume explorent un univers nébuleux où l’argent est roi. Bien documentés, ils proposent un scénario solide qui fonctionne de bout en bout. Dommage quand même que le côté obscur de Dantès du premier cycle ait été gommé (il faut dire qu’ici, Maquet cristallise toute l’antipathie !). À moins qu’il ne revienne dans le 10ème tome ? Le dessin d'Eric Juszezak est toujours nickel. Il ne trahit jamais la compréhension du récit et offre une fluidité de lecture sans égal. Pour la suite, il faudra attendre l'année prochaine…