L'histoire :
Lola Dantès, la fille de Sarah et d’Alexandre, a été enlevée à la maternité. Pendant ce temps-là, Madame Jia-Li Wu rend visite à Lam Yong au Toptea Resort dans la province du Hunan (Chine). Au cours de leur discussion, elle lui donne plusieurs informations : Maquet est introuvable, sa galerie a été fermée par le FBI, son atelier est parti en fumée et Mang, son jeune maître-faussaire, a disparu. De leurs côtés, Isaac Doucouré et Alex Dantès étudient, avec le Capitaine Boutelier, les images des caméras de surveillance pour retrouver la trace des kidnappeurs. Ils découvrent que la nuit de l’enlèvement, une femme, le visage couvert, a emmené sa fille Lola. Isaac Doucouré, le chef de sécurité de la holding Pharaon, va travailler main dans la main avec la police pour résoudre cette affaire. D'ailleurs, les ravisseurs ne se font pas prier et prennent contact avec Dantès et sa femme. Quand elle leur dit que la police est au courant du kidnapping, ils raccrochent. Mang, qui a réussi à quitter New-York pour la France, est formel : les kidnappeurs sont des chinois de la Province du Hunan...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, ce cycle consacré au milieu de la contrefaçon de luxe (tableaux, grands crus) est riche en rebondissements familiaux. Dantès retrouve son père disparu des radars depuis de nombreuses années, qui est impliqué dans une affaire où opère une organisation spécialisée dans la contrefaçon. Comme un symbole, Dantès devient père d’une petite fille qui, à peine née, est déjà enlevée. L’émotion est à son comble dans cet ultime épisode de la saga, d’autant plus que la mort vient frapper ses proches. Pierre Boisserie et Philippe Guillaume livrent ici un scénario efficace avec une tension narrative bien dosée. Les intrigues multiples se suivent à un rythme effréné, dommage que la fin se conclut de façon trop rapide. En effet, le dénouement et le climax auraient mérité plus de temps de développement, la faute en incombe sûrement au principe intangible des 46 planches. Eric Juszezak respecte quand à lui comme toujours le cahier des charges, avec un dessin réaliste parfaitement exécuté, sans fausse note. Son trait est à l’aise dans toutes les situations. Les couleurs d’Amélie Vidal, qui accompagnent la série depuis le 8ème tome, sont toujours aussi fluides. Dantès tire sa révérence après nous avoir fortement enthousiasmé lors de son premier cycle ; puis, dans les cycles suivants plus convenus, aura réussi à tenir le cap.
