L'histoire :
Côte d’ébène, Afrique occidentale, mars 2004. Le journaliste Jean-Paul Beauchamp est arrêté par les autorités alors qu’il est sur la terrasse d’un café. Dans un entrepôt désaffecté, il est interrogé sur ses liens présumés avec Isaac Doucouré et les forces rebelles de Winston. Comme il ne lâche aucune information, il est exécuté d’une balle dans la tête. Paris, quelques jours plus tard. La justice a totalement blanchi Christopher Dantes de toute implication dans le scandale financier de la banque BGCI. Il dirige désormais un consortium à dimension humaine baptisé Pharaon avec de nombreuses filiales agissant dans différents domaines : immobilier à vocation sociale, énergies renouvelables et traitement des déchets - recyclage énergétique. Dantès apprend de la bouche de Lucie, son amie journaliste, que l’un de ses amis journaliste Jean-Paul Beauchamp est porté disparu. Il enquêtait sur une affaire de boues industrielles hautement toxiques provenant d’Europe transitant par Rotterdam et destinées à être traitées sur la Côte d’Ébène. La société s’occupant des opérations de retraitement n’est autre que Cyclotrade, l’une des filiales de Pharaon. Si l’affaire éclatait, il serait directement mis en cause…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après 6 tomes très prenants, on pensait que le chapitre Dantes était clos. Il était blanchi de toute implication dans le scandale de la BGCI, il pouvait enfin se poser… Que nenni ! Les scénaristes prolongent le plaisir avec une idée intéressante. Et si Dantes devenait une sorte de chevalier blanc du monde de la finance, qui combat les grandes injustices de notre société ? Il s’investit désormais pour les projets éco-humanistes. Mais cet univers apparemment clean comporte aussi son lot d’individus vils et cupides. La bonne idée du tandem scénariste Philippe Guillaume et Pierre Boisserie est d’exhumer une affaire authentique passée à l’as médiatiquement : le scandale du Probo Koala (rebaptisé le Domo Panda), un cargo qui déchargeait sa cargaison de boues toxiques en Côte d’Ivoire (ici, Côte d’Ébène) avec l’aval (monnayé) des autorités ivoiriennes. Comme dans la saison précédente, la narration est toujours aussi rythmée et fluide, bien qu’il y ait un nombre important d’informations et d’éléments qui transitent. Le trait classique et réaliste d’Éric Juszezak est comme toujours limpide, au service d’une compréhension directe de l’intrigue. Cette saison 2 de Dantes démarre sur les chapeaux de roue et réunit les ingrédients qui ont fait le succès de la première saison. Suite et fin en août-septembre 2014…