L'histoire :
La vérité sur les films catastrophe : Par une belle après-midi d'été ensoleillée, un train fend paisiblement la campagne, à pleine vitesse. A bord, un cador s'est octroyé une journée sabbatique pour profiter de la vie ; une jeune femme s'en va, quelque peu angoissée, annoncer à son amant qu'elle est enceinte ; un vieux couple retourne sur le lieu de leur idylle passée ; un clochard et son clebs donnent des sueurs froides au contrôleur qui est sur le point de passer dans le couloir. Soudain, en un quart de seconde, sans que personne n'ait le temps de comprenne ce qu'il se passe, c'est la catastrophe...
Une hirondelle ne fait pas le prime time : De toute son âme, Stéphane, chomeur professionnel, rêve de devenir célèbre. Le nuit, il s'imagine en live, sur scène à Raratata, puis dans sa loge, en train de recevoir les fans unes par unes... Le lendemain, il s'achète une guitare électrique et passe dans la foulée le casting de la Prochaine star. ça ne manque pas : il se fait sortir par la petite porte. Il tente alors d'entrer dans le Guiness Book : en lancé-craché de petit pois (pas terrible), en nombre de pompe (dérisoire), en saut à l'élastique (ça, fallait pas...)
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour bien situer le concept de la série, rappelons la dernière de couv' : Toutes les belles histoires ont déjà été racontées... il reste les autres. Dans un premier volume, Jean-Paul Krassinski avait donné le ton (le thon ?), en solo, avec une première livraison d'histoires pas drôles, mais variablement sordides, trashs ou juste terriblement défaitistes. Dans ce second recueil, tout juste paru 3 mois après le premier, il remet le couvert (sans avoir fait tourner la machine...). Sauf que cette fois-ci, Krassinski a laissé le soin à quelques amis scénaristes – et pas des moindres – de racler les fond de poubelles avec lui. Fabien Vehlmann, Fabien Nury, Marc Védrines, Hubert, Gwen de Bonneval... et même F'murrr ! (associé à un autre auteur pour la première fois de sa carrière). Toutes ces célébrités du 9e art s'essaient avec plus ou moins de pertinence à l'exercice. Vehlmann inaugure brillamment en écornant le mythe « romantique » du film catastrophe. Par la suite, les autres ont un peu tous tendance à se servir du ressort du sempiternel looser pour qui ça termine mal.. Mais pour les adeptes d'humour noir (ou d'histoire « gratuitement » glauques tout court), c'est jubilatoire. Krassinski ne brille pourtant pas par la grande qualité de son coup de crayon (avec toujours les mêmes tronches de perso : deux yeux globuleux, un blaire qui dépasse, et surtout non colorés), mais son style angulaire a le mérite d'être cohérent, régulier et très personnel. Allez, vous reprendrez bien un peu de détritus ?