L'histoire :
Les 3 membres de l’agence Imago Mundi sont sur les terres de l’antique Babylone, profitant de subventions du gouvernement irakien pour analyser la zone où se serait trouvée la mythique tour de Babel. A leurs côtés, le photographe Phil Barnes, petit ami de Leïa, profite du voyage pour prendre des clichés. Mais la mission ne se passe pas comme prévu. Après avoir été enlevée puis libérée, Leïa n’arrive plus à faire fonctionner ses logiciels, comme si la tour de Babel avait une nouvelle fois multiplié les langages ! Parallèlement, le pilote de l’hélicoptère qui survolait la zone pour en sonder les profondeurs doit se poser en catastrophe en raison d’étourdissements et de violents maux de crâne. Haarald le remplace alors aux commandes. Mais lui aussi est pris de vertiges et s’écrase avec l’hélico sur les vestiges de la cité. Heureusement, lui et Phil s’en sortent indemnes. Au même moment, les gardes et Loïc mettent en fuite un homme muni d’un canon électromagnétique directionnel, responsable à la fois des malaises des pilotes et du brouillage informatique de Leïa. Qui donc a intérêt à les empêcher de fouiller ces vestiges ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et fin du diptyque, ce second épisode est plus dense que le précédent. Toute la lumière est faite, de manière logique, sur les miraculeuses subventions, le mystère du bug informatique ou les motivations des « adversaires » de l’agence. Passé maître dans l’art du suspens, Eric Corbeyran gère parfaitement le récit et livre un épisode parfaitement rythmé. Le désamorçage amateur d’une bombe nucléaire est toutefois largement abracadabrantesque ! En un quart d’heure, nos héros trouvent le moyen d’entrer à distance le code de neutralisation d’une bombe, en trouvent la clé (OFF, en morse…) et bidouillent un canon électromagnétique avec leur propre matériel pour que ça marche. Mac Gyver puissance 10 ! Cependant, le scénario de Corbeyran/Braquelaire prend une tournure géopolitique plus vraisemblable. Le dessin de Luc Brahy est comme à son habitude réaliste, bien que ses encrages ne soient pas du niveau du crayonné originel (la Leïa au crayon dans le cahier graphique est beaucoup plus réussie que ses clones encrés au sein de l’épisode). Allié à la colorisation de Bérengère Marcquebreucq, le rendu final fait penser à l’ambiance graphique d’un Largo Winch ! Enfin, un cahier spécial de 8 pages éclaire les lecteurs sur les intentions des scénaristes, qui ont initialement écrit ces histoires sous forme de roman. Vulgarisation scientifique et explications mythologiques à l’appui, nous partageons les palpitants secrets d’Imago Mundi…
