L'histoire :
Natchez a pu réchapper de tous les attentats perpétrés à son encontre, grâce à l’ultime intervention de Najah. Ils ont promis à la fille de Berezkoff, qu’ils sortiraient son père de la colonie pénitentiaire où il est retenu. Il s’agit maintenant d’infiltrer le Karakorian, paquebot amarré dans la zone portuaire d’Odessa. Cette mission commando est périlleuse et Natchez pense qu’il pourrait avoir été vendu au FSB. Le plan est simple : Natchez doit s’avancer vers le cargo en voiture pendant que Najah couvre ses arrières. Pourtant, tout foire : débandade, fusillade, explosions… Toujours efficace, Najah arrive à tirer Natchez de ce nouveau piège et embarque sur un bateau pour rejoindre Istambul. Quelque chose cloche. Il semble plutôt que c’était la CIA qui était à leurs trousses… Il semblerait que ce soit encore un coup de l’agent Windows, l’homme de paille du parrain Tranh Van Canh qui veut maintenant la peau de Natchez. Arrivés en Turquie, ils arrivent à rencontrer Gerda Liehben, représentante de la mafia Turque, qui doit beaucoup à Natchez. Dans la voiture qui les emmène à son jet privé, celle-ci lui confirme que Tranh Van Canh a lancé un contrat contre lui. Ses hommes de main les attendent à l’aéroport pour une nouvelle attaque. Natchez arrive à s’enfuir en voiture grâce à Najah. Pourtant, croyant qu’il s’est embarqué dans le jet de Liehben, les terroristes chinois l’abattent au décollage…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme d’habitude, le duo Jean-Claude Bartoll / Renaud Garreta délivre un épisode de qualité, au scénario convaincant et au dessin réaliste dynamique (d’une parfaite constance). Les scènes d’action sont un plus présentes que d’habitude et les explosions, tirs à la mitraillette, vont bon train, pour faire de cette fin un feu d’artifice où amour et action s’entremêlent dans le sang et le feu… Au passage, on regrettera quelques dialogues malheureux, dont il paraissait difficile d’échapper dans cette trame digne d’un gros blockbuster. Décidemment, les éditeurs ne savent plus quoi inventer pour nous faire croire que l’on peut investir dans une partie de la série sans risquer de manquer un bout qui serait indispensable à la compréhension de notre collection. Certes, ce dernier opus clos le chapitre « Natchez » au terme de 8 albums tortueux (4 cycles de 2 albums). Mais Bartoll ouvre la série sur une suite, qui présage que l’on en a encore pour quelques temps avant de comprendre le fin mot de l’histoire. Les pouvoirs psychiques de notre héroïne paraissent loin maintenant, tant ils réapparaissent hasardeusement, quand Bartoll ne sait plus comment faire autrement (du genre quand Najah, du fin fond d’un goulag russe, doit prévenir ses amis qu’elle est toujours vivante). A l’heure du bilan, on se demande pourquoi un tel artifice a servi de point de départ à la série.