L'histoire :
Dans un dojo de la campagne environnante de Kyoto, une étrangère manie à la perfection son sabre de Kendo tout en débitant de célèbres versées de la pensée du grand Miyamoto Musashi. Elle n'a aucun mal à terrasser son adversaire déjà impressionné par la connaissance irréprochable du Gorin No-Sho par une Gaï-Jin. Trêve de plaisanteries, Najah Cruz est là pour rencontrer les autres Oyabuns de l'archipel et elle compte bien sur Ryuchi pour l'introduire auprès d’eux. Le soutien des Yakuzas lui est en effet indispensable pour se maintenir à la tête du grand conseil... Los Angeles, Miami, Dallas, plusieurs meurtres d'une violence inouïe sont perpétrés dans le milieu de la drogue. Il semble qu'une guerre de territoire entre deux narcotrafiquants est déclarée. L'enjeu est de taille puisqu'il est question du monopole de la distribution de la drogue aux USA. L'affaire est portée devant le grand conseil par le cartel de Medellin. Najah doit donc maintenant endosser pleinement le rôle qu'elle a hérité de Sam Natchez et prendre des décisions pour régler ce différent, tout en asseyant son autorité encore très précaire.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Insiders, Jean-Claude Bartoll et Renaud Garreta prouvent que les séries au long cours existent encore un peu dans le monde de la BD. Pour commencer cette nouvelle saison, le scénariste Bartoll nous entraine cette fois dans une épopée où la presque super-héroïne Najah Cruz cherche à prendre les commandes du conseil des mafias. En lui donnant la maîtrise des arts martiaux et des philosophies nippones (indispensables pour se mettre les Yakuzas dans la poche), on lui découvre un petit côté sympathique, genre « la mariée » de Kill Bill. En revanche, avec des dialogues fumeux du type « comme Anakin Skywalker, personne d'autre que toi ne peut choisir de quel côté de la force du souhaites aller », l'auteur peine à nous faire croire qu'il y a une réelle ambiguïté dans les intentions de Najah. Du reste, les services secrets français qui remontent à la surface présagent relativement bien de l'issu de ce cruel dilemme auquel on ne croit pas une seconde… Mais qui sait ? (A part Bartoll…). Au passage, le capitaine d'Arcourt est l’une des seules personnes au courant des raisons de la présence de Najah dans les milieux mafieux. Au dessin, Garetta est toujours très efficace et n'a aucune peine à entrainer Najah où le scénario l'exige, avec quand même un peu de mou dans les personnages sur les plans larges.