L'histoire :
Grâce à une asiatique du nom de Youria, Najah Cruz réussit à s’échapper d’une colonie pénitentiaire pour femmes au fin fond de la Sibérie Orientale, près de la frontière avec la Chine. A la suite d’une poursuite effrénée, l’affaire se termine en affrontement armé très lourd, entre les armées russes et chinoises. Najah passe tant bien que mal la frontière et se retrouve en sécurité en République Populaire de Chine. Quoique la sécurité qu’elle recouvre demeure toute relative… En effet, Youria s’avère être un soldat de l’armée populaire et finalement, c’est maintenant entre les mains de Van Tranh que Najah se retrouve. Ce dernier n’est autre qu’un parrain d’une triade, membre du grand conseil des mafias. Sa principale activité du moment est de manigancer, afin de destituer le milliardaire Sam Natchez se sa position de parrain des parrains… Ce dernier en prend d’ailleurs pour son grade. C’est la perte de 20 milliards de dollars qu’il devra justifier au grand conseil, si ses investissements dans la société pétrolière Lobos étaient réduits à néant. Cette dernière est en effet saisie par le FISC russe, qui lui réclame 24 milliards de dollars d’arriérés d’impôts…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidemment, malgré les nombreuses scènes d’actions encore contenues dans ce 7e volet, le cas de Najah n’avance guère. Le scénariste Jean-Claude Bartoll prendrait-il le parti de faire durer le plaisir ? Certes, on plonge avec intérêt dans le monde des affaires, du pétrole et de la pègre. Cela nous aide peut être à comprendre (vaguement) mieux le monde d’aujourd’hui (rappelons que Bartoll était grand reporter). Mais bon. On aimerait surtout que cette aventure nous mène quelque part et on se réjouit d’accueillir, enfin, avec le prochain album, la fin du cycle. Le récit n’en demeure pas moins intéressant et délaye, ça et là, quelques rebondissements qui suffisent à maintenir le rythme. Au dessin, le talentueux Renaud Garret, très constant, continue son travail dynamique de qualité, avec sa patte réaliste assez personnelle. On regrettera juste, peut-être, un manque de détails et de régularité dans les personnages. Prenez deux chauves en costard, de nationalités et d’âge différents, il ne vous restera pourtant que la couleur de cravate pour vous y retrouver. Même d’une planche à l’autre, l’héroïne subit parfois des métamorphoses surprenantes…