L'histoire :
Désormais en prison, Judas Melchiot reçoit la visite d’une jeune femme qui en plus de lui être totalement inconnue lui laisse un message pour le moins étrange, à savoir une petite figurine d’un chien… Jazz, quant à lui, a décidé de se ranger et joue maintenant tous les soirs ou presque dans un bar-concert de Barcelone. Son show terminé, il est félicité par de nombreux spectateurs, mais c’est finalement l’une d’entre elles, Diana, qui se jette à son cou et l’embrasse. Celle-ci est venue exprès de la Nouvelle Angleterre, accompagnée de son père, pour voir le trompettiste et lui proposer une affaire étonnante : la recherche d’un objet mystique, l’œil doré, volé il y a un an de cela à Téhéran. Jazz refuse, mais part tout de même avec une carte de visite, sur laquelle se trouve le numéro de Lord Archer… et celui de la suite de Diana ! Téo, quant à lui, est toujours dans le business. Il doit encore un paquet de pognon à un petit mafieux. Alors que sa situation le prend à la gorge, deux nouvelles personnes lui proposent de racheter ses dettes et de se faire un paquet de pognon en remplissant une mission très simple. Ses nouveaux commanditaires sont une belle jeune femme et un vieil homme nommé Caligula. Ce dernier est une véritable légende dans le quartier d’El Raval pour avoir tué un chien de combat à main nues à seulement 16 ans…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La première trilogie de Jazz Maynard achevée, le lecteur lambda était partagé entre, d’un côté le sentiment d’avoir passé un moment mémorable et de l’autre la triste sensation de voir ses protagonistes favoris orphelins de nouvelles aventures. Heureusement, Raule et Roger poursuivent aujourd’hui les péripéties de Jazz et de sa bande dans un nouveau cycle qui débute avec de belles promesses. Bénéficiant d’un dessinateur en transe, ce 4e opus continue dans la droite lignée de ses prédécesseurs, avec une partition visuelle riche, stylée et ultra-dynamique. Le trait de l’espagnol est toujours aussi élégant et trouve un terrain d’expression parfait dans les cadrages originaux et cinématographiques. Notamment, ce volet contient une séquence de combat parfaitement chorégraphiée qui, à elle seule, montre l’étendue du savoir-faire de l’artiste. La colorisation est également toujours aussi bien choisie : peu de couleurs, mais des variations de teintes agréables qui apportent finalement un aspect suave, moite et esthétique à l’ensemble. Roger, quant à lui, propose un récit façon puzzle, où les protagonistes sont séparés mais risquent, à l’instar de la première trilogie, de croiser leurs routes. Véritable épisode pilote, cette introduction n’est certes pas encore aussi intense que la première trilogie, mais les éléments sont en place et promettent pour la suite de faire clairement parler la poudre. En outre, les dialogues bénéficient toujours d’un humour agréable, qui désamorce de façon ingénieuse la violence latente. Jazz Maynard, ça continue, pour le plus grand plaisir de tous, tio !