L'histoire :
Au bord d’une large rivière de montagne escarpée, Stram et Gram s’entrainent avec la fameuse formule qui permet de séparer les eaux en deux. Malheureusement, c’est le jour d’une compétition de canoë-kayak et ils ne se souviennent pas de la formule de réactivation de la rivière…
Monsieur Balthazar traverse tranquillement l’azur du ciel sur son balais magique, lorsque celui-ci pétarade de manière anormale, puis prend feu ! Tant bien que mal, le professeur en sorcellerie fait un atterrissage catastrophe droit dans la fontaine du square le plus proche… et se coltine un PV de la part du garde champêtre, pour baignade interdite !
Dans une grande gare, un voleur à la tire s’empare de la valise de Monsieur Balthazar et pique un sprint jusqu’aux toilettes publics les plus proches. Là, tout guilleret, il l’ouvre, afin de découvrir le contenu de son larcin et tombe nez à nez avec Balthazar, très fâché d’avoir raté son train.
Dans la rue, des petits caïds se fichent de la dégaine de Gram (bedonnant et en toge étoilée…). Par défiance, celui-ci le menace de l’endormir sur le champ s’il continue à débiter sa provoc… mais aïe aïe aïe : sur le coup, il ne se souvient plus de la formule ! Tant pis, une mandale dans la mâchoire peut avoir les mêmes vertus soporifiques…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
(suite de la chronique du tome 1, qui sort en parallèle…) Individuellement ou collectivement, les élèves de L’école Abracadabra gagnent chaque jour un peu plus en autonomie et en initiatives, dans la matière qui les intéresse : la sorcellerie. Et ce au grand dam des pauvres voisins : une ménagère de plus de 50 ans, traumatisée par les effets indésirables des expériences aventureuses de cette classe turbulente, et son époux imperturbable et serein, qui ne la croit jamais. Enfin, pour cadre, l’école en question est un manoir lugubre et délabré, le bon vieux cliché des films d’épouvante des années 30. Plus de 20 ans après leur création, ce qui saute aux yeux, c’est la pérennité et la finesse de l’humour pratiqué : tout public, bon enfant, sans jamais être niais. Le dessin humoristique de Tranchand montre également un style diablement maîtrisé et cohérent de bout en bout. Seule peut-être la colorisation un peu délavée rattache la série à son époque révolue… Bref, voilà une bonne initiative de la part de Dargaud que de remettre à disposition des têtes blondes d’aujourd’hui une série bourrée de qualités…