L'histoire de la série :
La terre dans un futur peu reluisant : étouffée de poussière suite à l’explosion nucléaire de la lune, la surface de notre planète s’est recouverte d’une épaisse couche de glace. L’humanité s’est alors réorganisée sous des dômes de verres, reliés par un formidable réseau de voies ferroviaires. Le règne de la compagnie des glaces a commencé…
L'histoire :
En compagnie de Lucas Béryl et de Harl Mern, le glaciologue Lien Rag accomplit une mission délicate : délivrer Floa Sadon, la fille du gouverneur, des griffes de Kurts, le pirate du rail. Une pleine valise de lingots d’or en guise de rançon doit être échangée en un lieu tenu secret. De missives en messages, les trois hommes finissent par emmener leur loco au beau milieu de nulle part, où l’échange est orchestré par une tribu de « roux », une espèce d’hominidés poilus, alors considérée comme animale. Les otages sont néanmoins libéré, et avec eux la capricieuse et nymphomane Floa Sadon, qui serait bien restée avec Kurts… La transaction terminée, Lien se consacre alors pleinement à l’étude du précieux document qu’il a monnayé contre l’accomplissement de cette mission : les archives du scientifique Oun Fouge. Ces textes indiquent l’itinéraire à suivre à travers les plaines glaciaires pour arriver au laboratoire oublié du scientifique, créateur des « roux ». Lien se lance à l’aventure avec un équipage de chiens de traîneaux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce quatrième épisode de l’adaptation du roman-feuilleton d’anticipation de J.G. Arnaud, trois trames se succèdent. Premièrement, Lien Rag va délivrer Floa Sadon et découvre l’existence d’une tribu civilisée de roux. Deuxièmement, il part à la recherche du laboratoire d’Oun Fouge, en vain… Enfin, il reprend son métier de glaciologue et profite d’une expédition pour s’aventurer vers le nord, vers ce qu’il croit être le front d’une nouvelle guerre contre la compagnie panaméricaine. Si la série bénéficie d’un début de commencement d’homogenisation graphique (il est temps !), cette succession d’histoires indépendantes ne renforce pas la cohérence narrative. Les transitions cassent volontairement les intrigues, nous offrant au passage quelques « moments » contemplatifs. Ces passages illustrent - maladroitement – l’ambiance que les nombreux auteurs veulent donner à la série. Un rythme monocorde et désuet, à l’image des mornes paysages de glaces que l’on commence enfin à apprécier, maintenant que les divers intervenants du studio Jotim ajustent leurs styles graphiques. Mais c’est encore loin d’être une franche réussite.