L'histoire de la série :
La terre dans un futur peu reluisant : étouffée de poussière suite à l’explosion nucléaire de la lune, la surface de notre planète s’est recouverte d’une épaisse couche de glace. L’humanité s’est alors réorganisée sous des dômes de verres, reliés par un formidable réseau de voies ferroviaires. Le règne de la compagnie des glaces a commencé…
L'histoire :
Envoyé en solitaire en mission du côté de Glass Station (près de l’actuelle Edimbourg), le glaciologue Lien Rag en revient avec un souvenir marquant : celui de Roux, tribu primitive d’hominidés, armés, belliqueux et a priori civilisés ! Après son rapport, sa hiérarchie l’envoie à nouveau dans la zone, avec pour mission l’étude de cette ethnie. Il se fait accompagner par deux amis : l’ethnologue Harl Mern et le lieutenant Skoll, qui cache sous sa parka une pelure de demi roux. Lors de leurs premières excursions, les groupes approchés ne sont pas du tout agressifs. Une femelle semble même particulièrement attirée par Lien, quand bien même celui-ci est totalement masqué par une combinaison et un casque qui le protègent des températures glaciales. En échange d’une babiole, elle leur prend deux tranches de viande et se présente : Jdrou. Lien repart très troublé par cette rencontre. Lors des excursions suivantes, les trois hommes découvrent que quelques roux sont domestiqués par les néo-catholiques. Ces derniers tirent profit de leur résistance au froid et au milieu aquatique pour les forcer à pêcher sous la banquise. Enfin, ils rejoignent Glass Station, où une société de Roux douée de parole s’est organisée en société collectiviste et prépare une rébellion contre le genre humain…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A raison d’un album tous les 3 mois, le Studio Jotim poursuit son expérience de BD feuilleton grâce au travail en commun via Internet. Au générique, on retrouve quelques noms connus tels Philippe Bonifay pour l’adaptation scénaristique du roman de J.G. Arnaud, Christian Rossi à la « narration graphique » (?), Loïc Malnati sur les personnages principaux ou Dominique Lidwine pour la couverture. Les différences graphiques des débuts ont tendance à se niveler au fil des parutions, pour laisser place à un dessin réaliste de moyenne facture. Prises séparément, les cases sont plutôt réussies, mais une fois rassemblées, le résultat demeure très inégal, utilisant force zooms, réductions, traits d’épaisseurs variables… Un exemple frappant, en haut de la planche 39, étale en largeur un agrandissement flou et imprécis pour lui faire succéder une petite case fine et détaillée. Toutefois, cela n’empêche pas de mieux cerner la personnalité des protagonistes au fil des albums et de partager maintenant leurs émotions. En levant le voile sur les mystères du peuple roux, on finit par se passionner pour ce scénario d’anticipation ethnique et politique. A suivre dorénavant avec intérêt…