L'histoire de la série :
La terre dans un futur peu reluisant : étouffée de poussière suite à l’explosion nucléaire de la lune, la surface de notre planète s’est recouverte d’une épaisse couche de glace. L’humanité s’est alors réorganisée sous des dômes de verres, reliés par un formidable réseau de voies ferroviaires. Le règne de la compagnie des glaces a commencé…
L'histoire :
Le glaciologue Lien Rag doit faire face quasiment seul à l’éducation de son fils Jdrien, qu’il a eu avec Jdrou, une femelle « Roux ». Issue de cette race humanoïde couverte de poils, rompue aux froids les plus vifs, Jdrou passe en effet le plus clair de son temps à déneiger les dômes de la compagnie, comme la plupart de ses congénères… jusqu’au jour où toute la tribu disparaît mystérieusement. Lien savait que cela se produirait un jour ou l’autre : les Roux n’avaient plus de sel pour leurs cérémonies. Il part néanmoins en train jusqu’à Salt Station à la recherche,de Jdrou, en prenant mille précautions pour que la toison poilue de Jdrien ne se remarque pas trop. En effet, la dénonciation d’un demi-roux rapporterait une coquette somme au délateur… Malgré sa vigilance il est repéré par un couple d’ecclésiastiques qui voyagent dans le même compartiment. L’homme et l’enfant ne doivent leur salut qu’à l’intervention humaine d’une infirmière. Dans les semaines qui suivent, Lien reprend alors un poste de glaciologue, à la fois pour subvenir aux besoins de Jdrien et pour mieux enquêter sur la tribu de sa bien-aimée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La compagnie des glaces change de cycle mais pas de recette. En arrière plan, le studio Jotim – conglomérat d’auteurs scénaristes et dessinateurs travaillant ensemble, en parallèle via le web – est toujours chargé de l’adaptation du roman-feuilleton d’anticipation de GJ Arnaud. La face visible de l’iceberg suit donc toujours la même régularité de parution (environ 3 épisodes/an), et il vaut mieux étant donné la quantité de tomes prévus (une centaine ?!). Bien sûr, cette organisation productiviste comporte quelques limites visuelles, qui ont néanmoins su gommer leurs pires défauts au fil des albums. Sans transition, le fil narratif reprend donc là où il en était resté. Désormais papa, le héros glaciologue poursuit ses pérégrinations en devant maintenant caché son fils, qui lui vaudrait une déportation assurée. Quelques apartés autour de la vie de Yeuse au sein de sa troupe de cirque, rappellent vaguement le ton politique du moment : les autorités sont en permanence en guerre. Le racisme anti-Roux et le principe de délation raccrochent d’ailleurs le récit d’anticipation à de noirs moments de notre Histoire…