L'histoire :
Jérusalem, quatrième siècle de notre ère. Deux chrétiens découvrent dans un tombeau la représentation de Pierre crucifié la tête en bas. L’un d’eux tue son compagnon et détruit à coup de pioche la fresque. Au 18e siècle, en France, un enfant court après son grand-père adoptif et le supplie de l’emmener avec lui en Orient. Le vieil homme cède. Ces deux aventuriers font une halte dans un bordel. L’adolescent y découvre les plaisirs de l’amour et y dévoile pour la première fois sa marque de naissance : un scorpion. Quinze ans plus tard, le Cardinal Trebaldi tente de s’imposer à ses paires, comme l’unique pape pouvant être élu sur la foie de sa possession de la croix de Pierre. Quelques cardinaux mènent tout de même une fronde et diligentent le Scorpion pour retrouver l’authentique croix de Pierre. Mais Trebaldi intervient et ses moines guerriers déciment les opposants. Le Scorpion, une nouvelle fois isolé, part seul en quête de la vérité…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si le dessin est toujours aussi réussi et le rythme toujours aussi enlevé, on peut regretter le fouillis de cet épisode. Le début est particulièrement laborieux et les flash-back n’apportent pas grand chose à l’histoire. En revanche, les décors d’Enrico Marini sont une nouvelle fois magnifiques, merveilleusement mis en lumières par de sublimes couleurs. Cette nouvelle épopée concoctée par Marini (Rapaces, Gipsy, L’étoile du désert…) et Stephen Desberg (IR$, Tosca, Le dernier livre de la jungle…) reste d’une rare qualité graphique malgré le style plus lourd et l’intrigue alambiquée. Nous n’avons pas avancé sur la découverte du lien qui unit ces quatre familles italiennes, ni sur l’origine de la paternité du Scorpion qui semble encore bien trouble. On se prend alors à redouter la série interminable, à moins que l’album ne soit transitoire et ne serve qu’à nous emmener dans un autre monde. Reste un album de cape et d’épées dans la plus pure tradition.