L'histoire :
Juin 1967. La guerre des six jours entre l’Egypte et Israël bat son plein (à son terme, cette dernière nation victorieuse triplera son territoire). Après deux décennies de troubles politico-religieux, l’armée de Tsahal (israëliens) pénètre à nouveau dans la ville d’Hebron. Parmi eux, quatre militaires inséparables, dont de Boers, aujourd’hui à la tête des « Eternels » (la police privée des diamantaires). La ville sainte renferme notamment le tombeau d’Abraham. Selon la légende, le poignard qu’Abraham aurait failli utiliser pour immoler son fils, serait toujours dans la sépulture du patriarche, au fond d’un puit très étroit. De nuit, les quatre amis font alors descendre une gamine, seule capable de passer par l’ouverture, attachée au bout d’une corde. Après une frousse de tous les diables, la petite remonte la relique sacrée, dont le pommeau déboîté dissimule… le diamant tant convoité ! Ils ont tout de même conscience de commettre un sacrilège, d’autant plus qu’une série de catastrophes s’abat sur eux. Partagés sur le sort à réserver au joyau, ils ne peuvent empêcher l’un d’eux de s’enfuir en sa possession. Quarante ans plus tard, sur la piste de la pierre précieuse, Uma est grièvement blessée par l’explosion kamikaze d’un bus…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce quatrième épisode, qui fait suite au précédent et conclue le second diptyque, le scénario de Yann se fluidifie nettement malgré de nombreuses unités de temps et d’action. Après un flashback didactique durant la guerre des six jours, le prolifique scénariste enchaîne sur l’enquête à proprement parler, en deux temps : avant et après l’attentat suicide, en Israël et à Paris. Bien entendu, Uma sortira de son coma et sera sur pieds en un clin d’œil (mieux que Jack Bauer !) pour se montrer décisive lors de la résolution de l’enquête. L’emplacement final du diamant d’Abraham, un peu abracadabrantesque, relèvera aussi essentiellement du jeu de piste pour scouts… Mais passons. Il y a donc de l’action, des rebondissements, du rythme, une quête d’envergure, des jolies filles – le dessin de Felix Meynet est toujours léché – bref tout pour être heureux. Et pourtant, on n’y croit pas une seconde. La héroïne a toujours des postures aguichantes, des décolletés ébouriffants, des jambes sans fin, un maquillage impeccable (même à l’hosto, couverte de bandanges !) bref un sex-appeal ravageur et… totalement improbable. C’est un peu le principe de la série : le charme des Eternels réside plus dans le physique bimbo d’Uma que dans les enquêtes menées par l’occulte police privée des diamantaires.