L'histoire :
Flic kabyle homosexuel, Mehdi planque son petit ami dans le placard lorsque sa mère sonne à la porte. Sans gêne aucune, elle fait son intrusion dans l’appartement, s’installe confortablement devant la télé et suit avec intérêt la retransmission d’un mariage princier hindou. Tout à coup, le voile de la future mariée se soulève et Mehdi reconnaît Uma. Munie d’une silhouette fort gracieuse, Uma est une jeune morphologue qui collabore de temps à autre avec la police. Mais depuis peu, elle enquête sur la disparition de sa sœur jumelle Mira, membre des « éternels », la police privée des diamantaires anversois. Mais que fait Uma sous le voile de la future mariée d’un éminent membre de la communauté Jaïn ? Au moment où le voile doit être soulevé, un mystérieux sniper abat la future mariée d’une balle en plein front…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second tome clôt péniblement cette « histoire policière avec des belles nanas ». Car l’intérêt de la série s’arrête là. Le scénario de Yann (Spoon & White, Les innommables, Pin-up) est encore plus incohérent que dans le premier épisode. Sur une histoire somme toute banale, Yann veut jouer avec la confusion de deux sœurs jumelles qui ont (en plus) interverti leur prénom, pour tenter de ficeler une histoire policière complexe dans le milieu des diamantaires. Le résultat, c’est un thriller touffu, confus, affligé de personnages à la psychologie inexistante, d’une lisibilité exécrable, le tout empêtré dans un flot de détails saugrenus et inutiles. Des homos qui se baladent à poil en fumant des pétards, une gamine au parlé extrêmement grossier, une pauvre vache qui se fait canarder… Pour tenter de donner du relief, Yann abuse du jargon technique des diamantaires ou du parlé kabyle, qui se révèlent encore plus incompréhensibles et dispensables. A contrario de cet embrouillamini narratif, le dessin et les couleurs de Felix Meynet (Double M, Tatiana K) sont assez clairs. Son personnage bimbo de Mira/Uma, constamment en pantalon moulant, minijupe ou décolleté plongeant, restera comme l’un des plus sexy de la BD.
