L'histoire :
L’hiver perdure bien tard en saison. Monsieur Blaireau stresse de ne pas réussir à nourrir jusqu’au printemps sa petite famille recomposée – il a deux fils et s’est mis en ménage avec madame Renarde, qui a une fille. Les enfants ont beau essayer de donner un coup de main, le sol est trop gelé pour pouvoir en extraire d’hypothétiques racines. Heureusement, ce jour-là, Marguerite Renarde revient au terrier avec un faisan tout fraîchement chassé. De quoi sustenter la famille, pour quelques heures. Plus tard, tandis que le couple s’affaire à déterrer des betteraves dans un champ, ils ont la surprise de voir débarquer les parents de Marguerite. En raison du froid, ces derniers ont dû quitter leur « terrier de vieux ». Tous leurs vieux qui y vivaient avec eux sont ainsi allés trouver refuge chez les jeunes de leurs familles. Les enfants sont ravis de pouvoir jouer avec leur papy et leur mamie : ils sont gentils et connaissent de chouettes tours de magie ! Mais deux bouches de plus à nourrir n’arrangent pas les affaires d’Edmond Blaireau. Sans compter que Papy a une propension à faire de grosses bêtises…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ceux qui ne connaissent pas encore, Monsieur Blaireau et Madame Renarde est une adorable allégorie animalière parlant de problématiques familiales modernes, à l’intention des plus jeunes. Le couple de héros (issus de deux races distinctes) et ses trois enfants ont déjà abordé de nombreux aspects de leur structure recomposée, et notamment la question de la tolérance ou l’acceptation des différences. Dans ce tome 5, la scénariste Brigitte Luciani nous parle tout en finesse du troisième âge et du fardeau inhérent qu’il fait peser sur la descendance. En gros, si les vieux sont sympas et plutôt guillerets, ils ne sont guère efficaces au quotidien et peuvent faire de (grosses) bêtises. En plus, même en période de « crise » (ici l’hiver), il faut les nourrir ! Evidemment, le propos de fond est amené de manière beaucoup plus subtile que ce résumé vandale… et les enfants adoreront que tout soit bien qui finisse bien, dès lors que l’intrigue bifurque vers la thématique festive dont le titre ne fait pas mystère. Les lecteurs de tous âges s’émouvront aussi littéralement devant le dessin tendre et expressif d’Eve Tharlet, toujours au top.