L'histoire :
Carcajou, Glouton (deux enfants blaireaux) et Roussette (une fille renarde) jouent au bord d’une rivière. Glouton aperçoit une corde qui flotte et qui s’est accrochée à un rocher. Ensemble, ils déplacent un tronc de bouleau en travers de la rivière, jusqu’au rocher, ce qui permet à Roussette d’aller chercher ce morceau de corde. Alors qu’ils s’interrogent sur la solidité de la corde, dans le but de l’utiliser à bon escient, ils sont rejoints par le jeune Martis. Ils se divisent alors en deux groupes de deux pour tirer chacun la corde d’un côté et éprouver sa résistance. La corde a l’air bien solide ! Martis est tout content que l’amulette porte-bonheur qu’il porte autour du cou leur ait donné cette chance. Roussette l’interroge sur cette histoire d’amulette. Martis explique c’est un vieux magicien qui lui a offert et que depuis qu’il la porte, il ne lui arrive que des choses positives. Glouton est dubitatif. Ça ne fonctionne pas comme ça, la chance. Et la magie, ça n’existe pas…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vous y croyez, vous, aux amulettes porte-bonheurs ? Les cartésiens vous répondront que ce sont des âneries : la chance, ça se provoque par ses actes, ça ne se procure pas via des objets ! Pourtant, d’autres répondront qu’à partir du moment où on y croit, on est en confiance… or on réussit toujours mieux lorsqu’on est en confiance. C’est donc une sorte d’effet placebo, qui a maintes fois prouvé son efficience. Voilà les questions qui turlupinent la si attachante famille recomposée Blaireau-Renarde dans cet épisode qui se destine aux tout-petits (et pas que). A travers le scénario de Brigitte Luciani, la vocation morale et éducative de la série véhicule l’idée que les actes cartésiens et sensés sont bien plus efficaces que les croyances en des machins magiques, pour déclencher la réussite. Au dessin Eve Tharlet déploie de nouveau ses personnages choupis trognons, à travers des fonds de décors champêtres, colorés, aquarellés et/ou tamisés à la craie douce.