L'histoire :
En mettant en place la loi martiale, le commissionnaire Fiddle n’a pas hésité à éliminer 242 femmes innocentes qui avaient rejoint le groupe « Angry Mothers » dénonçant les usines qui emploient illégalement des enfants. Durant cette fusillade, Kita, lanceuse du mouvement avec Jennifer, a elle-même été blessée. Cependant, alors que la population londonienne souffre de la chaleur et de l’odeur qui se dégage de la Tamise, les deux femmes n’ont pas dit leur dernier mot. Elles comptent bien passer à la manière forte puisque la non-violence n’a pas porté ses fruits… À une autre époque, Kristofferson – la secrétaire récemment promue enquêtrice au côté de son patron – se rend sur les lieux d’un nouveau kidnapping d’enfant. Là, elle retrouve une nouvelle fois le symbole japonais laissé par les ravisseurs. Puis en interrogeant le couple Tatum, elle découvre une nouvelle information de taille : tous les bébés kidnappés sont nés à l’hôpital Saint Mary’s Center de Duluth. À la maternité, la jeune femme découvre un nouvel élément : tous les bébés ont été mis au monde par le même obstétricien… À une autre époque encore, Apolline lit les confessions de sa mère qu’elle n’a jamais connue, une certaine Jennifer Winterfield…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour conclure leur second cycle, le prolifique scénariste Zidrou associé à Joseph Homs situe l’intrigue principale au cœur de la période historique appelé « The Big Stink » se déroulant à Londres durant l’été 1858. Ici, après avoir subi un échec cuisant et avoir perdu la quasi intégralité de leurs membres, Jennifer et Kita, accompagnés de Sensei, se préparent à jouer un mauvais tour à la reine Victoria afin d’obtenir enfin l’interdiction de travail des enfants de moins de huit ans. Mais ce n’est pas tout. L’auteur nous relate également le final de l’enquête sur la disparition d’enfants ayant lieu à une époque plus récente. Il nous montre en filigrane la fille de Jay découvrant les actions de sa mère via un témoignage laissé au cœur d’un livre de Charles Dickens. Bref, c’est très bien écrit et chaque personnage a son importance au cœur des intrigues. Enfin, Homs qui se charge de la partition visuelle, propose un dessin clairement à la hauteur du scénario. Il réussit à montrer la beauté comme la laideur du Londres de l’époque, il sert une ambiance très immersive et des protagonistes charismatiques pour un ensemble proche du septième art. Les couleurs sont-elles aussi de très bonne facture. On attend déjà avec une énorme impatience le début du troisième cycle.
