L'histoire :
Pour Valentine, c'est la dernière rentrée au collège. Elle et ses copines Julie et Yamina, ont hâte d'être au lycée. Elles auront plus de liberté, mais encore faut-il « passer » en seconde et décrocher le Brevet des Collèges. En attendant, elles discutent de la fugue de Barbara, une troisième 4. Une histoire de drague qui a mal tourné avec les parents, dont elle avait squatté la chambre, alors qu'ils étaient partis. C'est pas bien malin, mais elle et son Jules ont décampé en emmenant les draps du lit parental ! La honte : il paraît que ses vieux l'ont retrouvée sous un pont, comme une vieille clocharde... Heureusement, il y a des mecs sympas, et même des beaux gosses. D'ailleurs, Julie craque sur Mathys. Y'a aussi Marc, qui n'est pas vraiment au top physiquement, mais qui fait marrer tout le monde... Alors les récrés et le tournoi de sport inter-classes sont de bonnes occasions de se rapprocher...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Valentine, c'est une peu Celle que l'on ne remarque pas au milieu de ses copines, une timide qui vit avec sa mère divorcée... Celle que l'on ne remarque pas, mais qui reste cool. C'est celle sur qui on compte et qui va « monter la baraque » pour Julie, trop timide pour aller draguer ouvertement Mathys... Avec ce second volet colorisé, au format augmenté, réédition de Celle que..., on continue à suivre le parcours scolaire de Valentine dans sa dernière année de collège. La narration colle aux basques d'une bande d'ados et autant l'avouer, on retrouve l'esprit de La boum dans ce manga à la sauce frenchy. Si on ose la comparaison, c'est que l'auteur y fait elle-même un clin d’œil. Comme dans le film, la naïveté touchante du personnage principal en fait une gamine attachante. Les symboles de l'adolescence, les premiers flirts et les désillusions, le corps qui se métamorphose, les rivalités entre filles, les notes en dents-de-scie et le fameux Brevet des Collèges, autant de signes distinctifs d'une autre époque. Car si le récit et son graphisme embrassent diverses qualités, ils semblent avoir pris un vrai coup de pompe au regard des réalités sociales et contemporaines. Ici, la violence se cantonne à une gifle et une égratignure au coude. Les conduites à risques : limitées à une sortie en douce du collège, où les filles rejoignent les garçons qui proposent une bière au sirop de citron... Les « djeuns » diraient que c'est trop softy ! On est bien loin des agressions, incivilités et autres trafics à l'école, que les médias se délectent de répercuter aujourd'hui. Aux antipodes des « biatch et autres bolos » ! Vous l'avez compris, si une vision édulcorée de l'adolescence féminine vous branche, vous trouverez votre doux bonheur. Si vos années lycées remontent au années 90, cette série aura alors un doux parfum de nostalgie...