L'histoire :
Le lycée ! C'est la rentrée pour Valentine et ses amies. Julie redouble sa troisième, Yamina n'est pas dans sa classe, mais c'est aussi l'occasion de faire de nouvelles connaissances. Comme Gaëlle, qui a l'air toute complexée, mais qui pourrait bien être une chouette fille. Et puis elle retrouve Juliette et son pote Jessie. Ce premier jour au bahut, les vacances qui viennent de s'achever sont l'objet principal des conversations. Celles de Valentine, c'était dans un camping près de la plage, avec sa mère. On ne peut pas dire qu'elle soit dragueuse, mais la veille de son retour à la ville, elle s'est laissée approcher par un gars. Et une nouvelle fois, le baiser était bien baveux ! Pas top pour le palmarès, mais après tout, aucune copine ne pourra lui dire que ce garçon était un poux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vanyda poursuit avec Valentine la version colorisée d'une chronique d'une adolescente attachante. Son personnage échappe au stéréotype de la gamine perturbée, même si elle effectue quelques expériences transgressives, comme la soirée où elle boit un peu trop de rhum et se retrouve égarée en pleine braderie. Les vapeurs d'alcool prennent alors un tour angoissant : la voici perdue dans la foule et le souvenir de l'abandon parental refait surface. Mais ce passage un peu angoissant n'est qu'une parenthèse, tant Valentine se montre raisonnable. Ses rapports avec sa mère semblent toujours aussi pacifiques, alors même que le père est le grand absent depuis le début de la série. L'auteur conserve donc les thèmes qui rendent la lecture agréable : camaraderie et approche pas toujours facile des garçons, émulation entre copines de classe et découverte de nouvelles passions, comme celle du manga. On retrouve aussi avec plaisir quelques passages « muets », qui mettent aussi en exergue le sentiment de solitude qu'on ressent à cet âge. Bref, le parcours de Valentine continue agréablement pour le lecteur, même s'il semble bien policé au regard des mœurs des « djeuns » d'aujourd'hui. Notons également le remarquable travail de Drac, qui permet à la série de vivre en couleurs, puisqu'elle a initialement été publiée en noir et blanc sous le titre de Celle qui.... Le récit de Vanyda est donc toujours touchant, sans pour autant être mièvre ou excessivement naïf. Il réussit même à communiquer de manière assez fine une forme de nostalgie. Celle qui... s'attache à la pureté des jeunes années et qui fait qu'à cet âge, on a tout l'avenir devant soi.