L'histoire :
C'est la teuf. Valentine a tiré les enseignements du passé et va éviter de verser dans les excès. En plus, pour draguer, il vaut mieux être clean. Être pochetronnée, c'est la honte et on raconte n'importe quoi. Pourtant, pas facile d'accrocher avec Félix. Au bout d'une phrase, Valentine se retrouve bloquée. Dans son coin, Charles regarde la scène, en retrait... Le lendemain, au bahut, Yamina est absente. Yuki et Valentine ne tarderont pas à apprendre qu'elle vit un vrai chagrin d'amour, même si c'est elle qui a décidé de larguer son mec. Mais la vie normale doit reprendre son cours et une sacré galère s'annonce : il y a une grève des bus, un chauffeur ayant été agressé sur la ligne qui dessert le lycée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Valentine, c'est un vrai petit cadeau que Vanyda a offert au lecteur. Une sacrée tranche de vie qui met en scène la lente mutation d'une ado qu'on quitte ici, alors qu'elle a réussi à trouver sa place et à se construire une personnalité propre. Sans jamais verser dans le «gnan-gnan», on s'est attaché, lentement mais sûrement, à ce personnage qui colle aux préoccupations des jeunes femmes. Parce que le récit est juste, qu'il ne s'éparpille pas malgré les nombreux thèmes qu'il aborde, de l'émergence d'une conscience politique aux difficultés de vivre sans un père, en passant bien sûr par la construction des sentiments amoureux. Pour reprendre les titres de la première édition en noir et blanc de cette série, on a fait connaissance avec une Valentine en pleine recherche de sa personnalité (Celle que... je ne suis pas), puis en train de muer (Celle que... je voudrais être) et enfin épanouie (Celle que... je suis). Au risque de se répéter, il est nécessaire de souligner également la qualité du dessin. Vanyda fait dans le sobre, ce qui ne veut pas dire la facilité ni encore moins la pauvreté. Ses lignes sont sobres mais son dessin et la mise en page toujours équilibrés. N'oublions pas non plus les couleurs de Drac, qui amènent une touche émotionnelle en symbiose avec l'univers de cette jeune femme. Enfin, la cerise sur le gâteau, c'est cette dernière scène, où l'on quitte Valentine prenant son envol. Ciao gamine, on ne t'oubliera pas !