L'histoire :
Suite à leurs aventures (beaucoup trop longues à résumer : relire les 15 épisodes précédents), Treize, le major Jones, le colonel Amos, le général Ben Carrington, le marquis de Préseau et son épouse sont réfugiés au Costa Verde. A la tête de ce petit pays d’Amérique latine, Maria Dos Santos, l’ex-épouse de Treize se voit contrainte de livrer les fugitifs aux USA, sous la menace de sanctions économiques. A bord du camion qui les extrade, ils ont la désagréable surprise de voyager en compagnie de Felicity Brown, agent d’action sans scrupule et ennemie jurée de Treize. Au cours du transfert, ils sont attaqués par un pseudo-groupe révolutionnaire qui demande une rançon de 10 millions de dollars. Bien entendu, il s’agit là d’une mise en scène orchestrée par la Présidente Dos Santos pour laisser les coudées franches à Treize et ses amis. Car ces derniers ont un objectif de taille à atteindre : récupérer au cœur d’un village englouti une montre ayant appartenue à un ancêtre supposé de Treize. Une fois repêché, l’objet serait susceptible d’apporter de nouveaux indices sur son identité exacte…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis quelques albums, il parait évident que Jean Van Hamme étire inutilement une intrigue particulièrement complexe. Plus les albums se suivent, et plus la série prend l’allure d’un soap-opéra fleuve version BD. Pourtant, ce (attendez, je recompte…) 16e épisode renoue avec le cœur de la quête du héros : son identité. Si la série n’a plus le rythme et ne suscite plus l’intérêt de ses débuts, Van Hamme veut tout de même rendre à Treize son passé. Certes, les invraisemblances s’entrechoquent : Jones se promène le nombril à l’air pour être à la mode, le subterfuge d’évasion de Felicity est d’une banalité consternante, la pseudo tension entre Treize et son présumé père sonne faux… Il est clair que Van Hamme a perdu la foi. Comme pour donner du poids à l’épisode, un personnage clé se fait descendre. Depuis 3 tomes, il traînait là sans grande utilité, alors bon… Même le dessin de Vance semble en avoir pris un coup (couverture mise à part). De moins en moins de décors ou de plans larges, de plus en plus d’automatismes dans les visages… Devant la notoriété du titre, les auteurs ne font plus vraiment d’effort pour la rendre attractive. Ça sent la fin !