L'histoire :
Le conseil d’administration d’une obscure multinationale est d’accord : XIII est le parfait pigeon… Sa corpulence correspond, il parle espagnol, il se bat comme un professionnel surentraîné et, de plus, il est amnésique depuis le moment clé. Quelques semaines plus tard, XIII reçoit un coup de téléphone d’un certain Padre Jacinto qui veut s’entretenir avec lui dans un bordel de San Miguel à propos de sa femme Maria… Une nouvelle piste pour en savoir plus sur son passé ? En tous les cas, le voilà promu « El Cascador », héros de la révolution du Costa Verde, que tout le monde croyait mort depuis 3 ans, assassiné par les troupes du dictateur en place. Il serait aussi le mari de la fille de l’ancien président de Costa Verde, actuellement prisonnière dans la forteresse de Roca Negra. XIII a maintenant l’habitude qu’on lui fasse endosser l’identité d’un autre pour assouvir les intérêts de quelques-uns. Mais si finalement, il était véritablement El Cascador ? Quelques personnes de son entourage en sont en tous les cas persuadés, à commencer par la belle Maria…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au sein de ce troisième recueil de l’édition intégrale de XIII, le scénariste Jean Van Hamme quitte pour trois albums les USA pour faire prendre le maquis à son héros, XIII, qui endosse contre toute attente une identité supplémentaire. Alors que Van Hamme se délecte en jouant avec le lecteur sur des scenario parfaitement ficelés et pleins de surprise, Vance se régale sur des décors de guérilla sud-américaine parfaitement réalistes. Parfaitement à l’aise dans le désert mexicain ou la jungle verdoyante de ce pays imaginaire qu’est le Costa Verde, ce dernier n’a d’ailleurs pas fini de nous étonner. Avec une myriade de nouveaux méchants intéressants et une Jones un peu trop collante et sentimentale, l’aventure de XIII avance bon train, sans perdre en qualité pour le moment. Sur le quatrième album, on retrouve les USA avec la critique de son peuple et de son administration en tâche de fond, comme seul Van Hamme sait le faire. Cela permet entre autres de faire avancer le schmilblick du côté du numéro I et de la mangouste, qui n’ont décidemment pas fini d’en découdre avec le XIII….