L'histoire :
Au terme de son envoûtement par le vieil immortel, Hogl est revenu à la réalité avec une envie dévorante de retrouver sa bien-aimée, Tehetete, la reine du centre-maître. Il embarque donc ses amis Alef-Thau, Malkouth, Diamante et Louroulou dans cette quête. Mais tandis qu’ils descendent une rivière sur un tronc d’arbre, ils sont attaqués par une nuée de micro-mugres. Se sachant immortelle, Diamante conseille à ses amis de se réfugier dans l’eau : elle peut servir d’appât à cette espèce d’insecte volant qui est attirée par tout ce qui bouge. Elle finit elle aussi par tomber dans les rapides, et aussitôt, pouf, la rivière disparaît : il en va ainsi de tout ce qui attente à la vie de l’immortelle. Maintenant, Diamante est toute honteuse devant son amour Alef-Thau : elle a le visage tuméfié, recouvert de bubons. Pour faire revenir la rivière, afin d’abreuver les nombreux animaux hagards, nos amis méditent et font tomber la pluie. La nuit suivante, Hogl surprend une conversation entre Diamante et le vieil immortel qui est venu la contacter : il est temps pour elle d’honorer sa destinée et de dominer Mu-Dhara. Hogl est déprimé : il sait leur combat vain face à cette prophétie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce cinquième volet, Alef Thau gagne peu à peu ses galons d’élu : jusqu’alors « élève » d’Hogl, il est passé « maître », car c’est dorénavant de sa bouche que sortent les mots de la sagesse. L’épisode se caractérise également par la mort de deux éminents membres du groupe, et pour commencer, Malkouth. Pour compenser une perte aussi lourde, Alef-Thau, né enfant-tronc, y glane sa deuxième jambe (c’est tout de même plus pratique pour affronter des kilos-tonnes d’épreuves hétéroclites) et se retrouve donc enfin avec ses 4 membres. Pour préserver le suspens, on vous laisse découvrir la seconde victime de cette saga de science-fiction-fantasy, emmenée par ce diable d’Alessandro Jodorowsky. Le scénariste livre néanmoins un épisode plus « sage » que les précédents, dans le sens où les rebondissements passent un chouya moins du coq à l’âne. Cela n’empêche nullement le dessinateur Arno de nous rassasier de décors fabuleux (la jungle et ses idoles de pierres, le poulpe géant, la forteresse…), dans une ligne graphique jouissivement mœbiusienne. Restent encore trois tomes à Alef-Thau pour récupérer son second œil et venir à bout (ou contrecarrer ?) la prophétie…