L'histoire :
Hogl a rejoint sa dulcinée dans l’au-delà… Malkouth s’est sacrifiée par amour… Alef Thau et Diamante sont désormais seuls pour défendre la forteresse du Centre Maître, attaquée par les drones du vieil immortel. Les habitants essaient de réagir, en tirant des volées de flèches, mais il est impossible de tuer un immortel ! Cela a juste pour effet de l’agacer un peu plus : l’immortel tire des missiles, réduit en cendre une partie de la muraille et aspire Diamante dans un rayon de lumière. Puis tandis qu’Alef Thau se lamente, il ravage toute la forteresse d’un puissant ultrason. Alef Thau et ses amis sombrent alors littéralement dans des flaques de fluide vital verdâtres. Suivant cette scène du vaisseau de l’immortel, Diamante tente de se rebeller, s’électrocute et tombe dans un profond coma. Sur Mu Dhara détruite, Hogl et Tehete apparaissent alors à Alef Thau, sous forme ectoplasmique. Ils lui conseillent de s’aider de l’épée de cristal pour revenir à la surface et retourner consulter l’arbre de sagesse. Alef Thau s’exécute et Louroulou le suit. Leur périple à pied dans ce monde dévasté est long. S’affranchissant d’un marécage qui métabolise leurs angoisses intimes, Alef Thau retrouve finalement l’arbre et négocie fermement pour récupérer son dernier œil…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Attention évènement : ce sixième tome sonne également la fin d’un cycle ! En effet, le héros Alef Thau se reconstitue enfin à 100% et met un point final à son long et fastidieux périple initiatique. Et enfin, à la fin, on peut le dire, le monde appartient à celui qui s’Alef Thau (désolé, fallait qu’on la fasse). Etant donné que la saga complète compte 8 tomes, un très court cycle qui chapeaute le tout sera réédité par Delcourt d’ici la rentrée 2010. Or, ce tome 6 est aussi l’épisode le plus abscons, en raison d’une masse frénétique de rebondissements, tous plus grand-guignolesques et décousus les uns des autres. Avec Jodorowski, en deux cases, hip hop, tout peut arriver : un monde peut être détruit ou une civilisation renaître de ses cendres. Les protagonistes peuvent mourir et ne pas mourir tout à fait… (cherchez pas à comprendre, c’est comme ça). Etre ET ne pas être, telle est la solution. En fait, suffit juste de le dire… mais pour être franc, c’est vraiment n’importe nawak. De fait, cet empilement linéaire d’aventures imaginatives et invraisemblables fait perdre énormément de son intérêt au récit, qu’on survole plus qu’on ne pénètre. Même le dessin d’Arno a tendance à manquer de cohésion dans ce 6e opus. Heureusement, l’artiste nous gratifie encore de grandes cases somptueuses, dans une veine jouissivement moebiusiennes (le déchargement du vaisseau, les marécages, la citadelle…).