L'histoire :
Dans une clinique, sur Terre, Rabah est dans une chaise roulante, le regard vide. Il n’a plus aucune réaction. Son ami Carlo essaie de le faire réagir, en vain. Leurs souvenirs ont disparu de la mémoire de son ami de 15 ans, et ses pitreries n’y font rien. Alors qu’ils repartent avec Nao, ils sont aspirés par un rayon tracteur. C’est le pirate Ragnar, une vieille connaissance de Carlo, qui a une proposition à leur faire. Le pirate a besoin d’une concession sur Aquablue pour ses raids contre une lune minière. Nao est contre, mais Ragnar met une autre chose dans la balance. Le professeur Zenfeld, un savant fou exclu de la communauté scientifique, a créé une machine pouvant rendre à Rabah ses facultés neuronales. Nao change d’avis et Carlo en profite pour ajouter dans la balance la reconstruction de son vaisseau, le Stromboli. Reste à convaincre le peuple d’Aquablue et surtout son fils, qui se prend un peu trop au sérieux.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Thierry Cailleteau, père d’Aquablue, nous a quittés en février 2023. Cet Aquablue tome 18 est donc son dernier, livré quelques temps avant sa mort, alors qu’il avait auparavant passé la main au duo Régis Hautière / Reno. Mis en images et en couleurs par Stéphane Louis (Carmen Mac Callum, L’homme sans sourire) et Véronique Daviet (Notzrim), Cailleteau livre un scénario assez éloigné des standards de science-fiction écologiste de la série. C’est plutôt un film d’action des années 80, avec une grande place à l’humour et surtout à l’amitié. C’est rapide, bien mené, efficace mais sans génie (c’est un comble). C’est surtout un prétexte à livrer une belle partition sur l’importance de l’amitié virile, clin d’œil nostalgique aux collaborations fructueuses que Cailleteau a menées pour faire rêver les lecteurs. Pas de politique complexe, pas de grands enjeux qui dépassent les hommes, juste une histoire à hauteur de cœur. Salut l’artiste.