L'histoire :
Nao est sur Terre. Il est en mission pour la fondation. En Antarctique, Rabah, Carlo, Cybot et lui percent la couche d’Indlandsis. Ils descendent jusqu’à 1664 mètres et les rayons touchent une masse de métal. Quelqu’un doit descendre. Lorsque Nao est presque en bas, un vent catabatique se déchaine et déclenche malencontreusement la foreuse… Nao manque de peu de se faire griller vif, mais il est sauvé par l’efficacité de Cybot. Il découvre alors un astronef portant l’emblème d’Aquablue ! La preuve que des natifs d’Aquablue sont venus sur la Terre il y a au moins 200 000 ans… De retour sur Aquablue, Nao doit faire face au courroux de Mi-Nuée, furieuse qu’il n’ait pas été assez présent pour voir grandir son fils. Nao, lui, demande au conseil de bien vouloir accueillir des équipes du professeur Maurice Dupré pour étudier la faune et la flore d’Aquablue et vérifier l’hypothèse que des Homo Aquabluens ont rencontré l’humanité, au moins 200 000 ans auparavant. Mais les indigènes sont difficiles à convaincre, et Mi-Nuée de plus en plus jalouse…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une belle couverture à rabat avec les bios de Régis Hautière et Réno sont le seul bonus qui vient agrémenter cette intégrale. C’est le bémol. Elle est en effet doublement intéressante, d’abord pour ceux qui n’auraient pas lu les tomes 12 à 14 et auraient donc perdu ce plaisir pendant des mois et des mois. Mais aussi et surtout car c’est le début d’une nouvelle ère, le retour d’Aquablue après 5 années d’absence et la prise en mains du scénario par Régis Hautière (La guerre des lulus, Alvin, Yerzhan) après l’essoufflement compréhensible de Thierry Cailleteau. Ici, le suspense bat à nouveau son plein avec des intrigues politico-financières, du racisme, de l’écologie… bref, un bon paquet d’ingrédients importants de la science-fiction, à laquelle il faut ajouter un sens du rythme et de l’action majeurs. Cela donne des albums haletants, lorsque le lecteur a le temps de déglutir, car les dessins de Réno (Valamon) sont à couper le souffle. Assistés par ordinateur, ils sont surtout créés à partir d’animations 3D qui donnent une profondeur et une régularité notamment aux paysages, aux descriptions, époustouflantes. Les personnages sont extrêmement précis, parfois même trop vivants. L’effet cinématographique est parfaitement maîtrisé, l’enchaînement et la diversité des plans proprement étonnants. Bref, avis aux amateurs, ce 5e tome de l’intégrale est le début d’une nouvelle ère !