L'histoire :
Jason Polonsky et Carlo sont à la recherche de Maurice Dupré. Ils débarquent aux Açores pour demander l’aide de Tom Polson et du VGPS afin d’investir un domaine appartenant à Steven Walsh. Nano Morgenstern, lui, est prisonnier d’un vaisseau. Syssim le conduit au Maître de la secte des Compagnons de l’Agneau. Il lui montre en direct un banquet organisé par Landon où les autochtones ont été invités. Ils sont tous massacrés, hommes, femmes, enfants… Furieux, Nao se jette sur lui et il est alors maîtrisé par les hommes de main du Maître de la secte. Son chapeau tombe, et Nao reconnaît Cantor, alias David Gamesh (voir Aquablue Tomes 6 et 7), redevenu le berger d’une secte cette fois-ci interplanétaire. Syssim, lui, devant la terrible boucherie orchestrée par la secte, se remémore les années où une compagnie minière réduisait en esclavage et exterminait son peuple, essayant d’isoler leurs capacités génétiques exceptionnelles et de les implanter sur des prisonniers. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que John Jay s’est enfui et a réussi à sauver un enfant. Bientôt rejoint par Chiara, ils s’enfoncent dans la forêt…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les pièces du puzzle concocté par Régis Hautière sont en place. Elles étaient nombreuses, mais sa complexe machine se dévoile enfin. Les liens entre la secte des compagnons de l’anneau, la Texec et Syssim, le contrebandier qui œuvre pour la guerre, sont mises à jour. La tension xénophobe est palpable, à la fois chez les terriens, mais aussi parmi les habitants d’Ouvéa, dont les chefs se lient pour se défendre et prêtent allégeance au fils de Nao et Mi-nuée, Ylo. Celui-ci hésite bien sûr à lancer une guerre contre les humains, mais la violence et la bêtise sont toujours liées. Le scénario était complexe, les personnages nombreux, mais Hautière parvient à clôturer de belle manière ce cycle, le plus long depuis la création d’Aquablue, en 6 tomes cette fois-ci. Les liens entre l’argent, la rancœur et la xénophobie ont été patiemment dénoués, mais ils n’apaisent pas le lecteur pour autant, car la violence semble inéluctable, même le livre refermé. Les dessins de Reno sont toujours aussi impressionnants. Précis, majestueux, que ce soit les paysages d’une finesse irréelle ou les personnages, mobiles et expressifs. C’est la fin d’un cycle, écologiste et humaniste à la fois, qui livre un message précieux de respect de son environnement et des êtres vivants. L’épilogue, ouvert, laisse la place à un nouveau cycle. Mais qui sait ?