L'histoire :
Stargate est un projet secret de la CIA, dont l’objectif est d’agir sur le futur en influant le cours des événements présents. Pour ce faire, les scientifiques de ce programme de recherche ultra secret ont découvert l’existence de cartes, aussi mystérieuses que puissantes, que seuls certains individus (appelés Agent RS), entraînés et dotés de pouvoirs psi spécifiques, sont en mesure de manipuler. A la clé, rien de moins que le pouvoir de maîtriser le hasard. En 1999, une équipe de détection Stargate composé d’un avion C-130 et d’un hélicoptère Apache disparaissent des écrans de contrôle tandis qu’ils survolent la jungle guatémaltèque. Immédiatement, l’agent RS Walter Duncan reçoit l’ordre de partir à leur recherche et de retrouver en priorité Honorée Mood, un autre agent RS qui dirigeait cette mission. Très vite, à mesure qu’il approche du lieu supposé du crash, il découvre que la région est sous l’emprise d’un personnage à la réputation ténébreuse : un baron du trafic de drogue doté de pouvoirs surnaturels. Et si les dirigeants de Stargate n’avait pas dit toute la vérité sur cette opération ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet opus est à l’origine de trois séries concomitantes : Arcanes, Arcane Majeure et L’Histoire Secrète. En tout, une trentaine de tomes sont parus en 12 ans (1998-2010). Au fond, rien que pour cela, l’album originel mérite qu’on y regarde de plus près… Si Jean-Pierre Pécau, le scénariste de cette saga, propose indiscutablement des idées originales, il a malheureusement le défaut de ne pas les approfondir. Et ce tome reflète parfaitement ce constat. Après une ouverture efficace, on espère un récit plein de rebondissements et de révélations. Mais 40 pages plus tard, force est de reconnaître qu’on referme cet ouvrage avec un sentiment d’inachevé. Le scénario est un ersatz d’Apocalyse Now, les cartes et les pouvoirs psi en plus. Sur le principe, c’est plutôt une bonne référence, sauf que cela s’arrête là : un homme en recherche un autre et lorsqu’il le trouve, c’est fini. Sans plus d’explication sur l’intrigue, ni sur le fonctionnement de ces fameuses cartes. Reste le dessin très dynamique du couple Frédéric Campoy et Roland Pignault, dans la parfaite lignée des autres séries de la collection Série B créée par Olivier Vatine et Fred Blanchard (Carmen Mac Callum, Travis, Golden City). La mise en scène est efficace, les personnages percutants, les couleurs agréables. Bref, on se dit qu’avec ces qualités visuelles indéniables et fort d’un scénario plus fouillé, le prochain tome devrait mieux répondre à nos attentes.
