L'histoire :
2070. Employé par l’European Navy pour détruire un iceberg mettant en péril la navigation maritime, Dakota met à jour lors de son explosion, un caisson de survie. Encadrée par des militaires, l’ouverture du container fait s’éveiller une petite fillette nue et muette, aux cheveux bleus et, selon les premières analyses, vieille de 10000 ans. Après s’être enfuie, avoir découvert le langage via une connexion avec un ordinateur, avoir échappé à plusieurs tentatives d’enlèvements de la part d’une organisation mafieuse et bénéficié du soutien de Mimsy (une convoyeuse d’eau qui a croisé sa route) et de Dakota, la fillette demande de l’aide pour récupérer un autre caisson se trouvant au fond d’une grotte sous-marine dans l’archipel des Cyclades. Dakota doit faire vite car après récupération, l’occupant du container doit être pris en charge rapidement par des médecins. Police et tueurs à gages se mêlent malheureusement de la partie et il faut une bonne dose de vaillance à l’équipe pour parvenir au centre médical tenue par l’ex-femme de Dakota. En ouvrant elle-même la fameuse boîte hermétique, la fillette explique que s’est son grand-père qui est à l’intérieur : blessé par une flèche, il y a 10000 ans et maintenu en vie grâce à une entité biostatique et de puissants antiseptiques, il doit rapidement être opéré pour rester en vie. De leur coté, Doge (le chef de l’organisation criminelle qui cherche à récupérer la fillette) et services secrets déploient toute leur énergie pour mettre de gros bâtons dans les roues de nos amis.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ça court, puis ça flingue, ça s’évade et ça joue des poings, ça utilise moto, voiture, bateau, ça explose… mais paradoxalement il ne se passe rien ou plus exactement pas beaucoup plus que dans les opus précédents. Seules nouveautés : l’ouverture d’un deuxième caisson conjuguée à des balbutiements d’explications ; une lutte acharnée entre organisation mafieuse et barbouzes, qui servent surtout de « teasing » au prochain chapitre plus qu’ils n’éclairent le mystère entourant fillette aux cheveux bleus et pépé sous anesthésie. Le pire dans l’affaire, c’est que loin de nous procurer une quelconque once de regret, cette 3e partie remplit ses objectifs de divertissement haut la main. Certes, on aimerait en connaître un peu plus, on ce serait sans nul doute laisser faire par un grattouillage approfondi de l’accroche écolo du début et on aurait préféré que notre Dakota se révèle plus touchant qu’expert en mandale… Néanmoins, allégrement pris dans le rythme effréné et soumis par le découpage au cordeau du scénario, on se contente d’une bonne dose d’adrénaline en espérant juste qu’à un moment ou un autre, ils lâchent le morceau (pas au 72e tome non plus… promis les gars ?). Autres atouts et non des moindres : dessin et colorisation. Le premier est un condensé de punch parfaitement synchrone avec le scénario, la seconde une véritable actrice de la série. En bonus, le soin apporté aux architectures futuristes (à la Golden City) aux bolides à moteurs (à la Golden City) ou aux plastiques dénudées, confirme définitivement la place de la série au sein de cette collection : pas neuro-asservissant mais impeccablement divertissant.