L'histoire :
Bloch, Penn et Bley sont toujours sur les traces des deux adolescents disparus dans l’Egypte antique, leurs retrouvailles s’étant soldées par un immense massacre sur le marché aux esclaves. Bley recherche Bloch qui a disparu dans la cohue, tandis que Penn tente de résoudre le mystère de la femme kidnappée au Paléolithique, tout en essayant de cacher le fait qu’elle est tombée enceinte du grand Léonard de Vinci. La piste du couple en fuite en Égypte semble mener à une seule et même personne : Silverberg, une mystérieuse femme que semble bien connaître le débonnaire directeur des Chronosquads. À mesure que les différentes enquêtes avancent, les critiques se font de plus en plus virulentes quant aux conditions de sécurité du Chronotourisme, mettant en question la capacité des Chronosquads à régler les paradoxes temporels. D’autant que la fameuse Silverberg se permet des entorses flagrantes à l’Histoire en offrant des chars d’assaut aux armées révolutionnaires mexicaines, et semble se trouver à la tête d’un service de Chronotourisme parallèle comprenant prostitution de luxe et chasse aux dinosaures, au mépris le plus total des règles en vigueur dans le tourisme spatio-temporel…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chronosquad, la plus enthousiasmante des BD SF de la fin d’année 2016 est de retour ! Comme dans le premier tome, une série de de trouvailles scénaristiques jalonnent l’histoire et font le sel de la lecture, comme cet épisode de manifestation de travailleurs du paléolihique à Stonehenge ou le séjour paradisiaque de Bloch dans un hôpital de luxe au néolithique. On retrouve également la succession de séquences quasi-muettes et de textes denses, ainsi que ce mélange particulier d’humour potache et d’atmosphère très noire. Ce ton si singulier peut en dérouter plus d’un, mais si on adhère, la lecture de ce tome est un vrai plaisir ! Le dessin de Gregory Panacionne est expressif, dynamique et colle très bien à l’ambiance étrange de Chronosquad. Un point noir néanmoins : la lecture de ce deuxième opus est malheureusement un peu plus laborieuse, la faute aux diverses intrigues croisées qui donnent un scénario plus confus et à un effet de surprise un peu émoussé depuis le premier tome. Mais cela reste une lecture très agréable. Et comme Panacionne dessine à la vitesse de la lumière (la légende veut qu’il dessine 60 planches par mois), on ne devrait pas tarder à savoir si cette sensation diffuse de déception est juste passagère ou si elle se confirme par la suite.